Les élections européennes du 9 juin ont fait sensiblement évoluer les équilibres au sein de la délégation française au Parlement européen. Depuis les premières élections européennes, en 1979, l’extrême droite n’a jamais été aussi forte : elle gagne 13 députés (passant de 22 à 35) et détient désormais près de la moitié des sièges français au Parlement européen.
Le centre, mené par la majorité présidentielle, se rétracte de 21 à 13 sièges. A gauche, Les Ecologistes reculent (12 à 5 sièges), mais les sociaux-démocrates de la liste Parti socialiste-Place publique progressent de 6 à 13 sièges, et La France insoumise passe de 6 à 9 sièges.
Au niveau européen, ce mouvement est moins spectaculaire, mais l’extrême droite confirme sa percée entamée lors du scrutin de 2019. Elle devient la troisième force du Parlement, avec au moins 105 sièges (14,6 % contre 9,7 % en 2019), selon des données provisoires fournies lundi par le Parlement européen – en l’attente de résultats définitifs de l’Irlande (14 sièges qui ne devraient pas bouleverser les équilibres).
Les sociaux-démocrates et la droite démocrate restent stables avec 44,3 % des sièges (contre 44,7 % en 2019). Les 10,7 % de sièges obtenus par les centristes et libéraux pourraient leur permettre de renouveler la coalition à trois forces politiques qui dominait la précédente législature.
