Menacé par le Hezbollah, Chypre assure ne pas prendre part aux tensions à la frontière israëlo-libanaise
Le président de la République de Chypre, Nikos Christodoulides, a répondu mercredi soir aux menaces du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en assurant que « Chypre ne participe à aucun conflit militaire et se positionne comme un élément de la solution plutôt que du problème ».
S’adressant aux journalistes depuis l’université de Chypre, M. Christodoulides a souligné le rôle de facilitateur humanitaire de Chypre, « qui est reconnu dans le monde entier et en particulier dans le monde arabe ».
Cité par Haaretz, le porte-parole de l’ONU a assuré, jeudi, que toute menace contre Chypre constituait une menace à l’encontre des Nations unies, faisant référence aux propos tenus par le chef du Hezbollah à l’encontre de Chypre.
Plus tôt mercredi, M. Nasrallah a pour la première fois menacé Chypre, affirmant « détenir des informations selon lesquelles (…) Israël dit qu’il utiliserait les aéroports et bases chypriotes si le Hezbollah attaquait ses aéroports ».
Les tensions à la frontière israélo-libanaise, où les affrontements sont quasi quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah depuis le 7 octobre, ont nettement gagné en intensité depuis une semaine.
Après les menaces du chef du Hezbollah visant Chypre, le ministère libanais des affaires étrangères a déclaré jeudi que « les relations entre le Liban et Chypre sont basées sur une riche histoire de coopération diplomatique ». Les contacts et les consultations se poursuivent entre les deux pays « aux plus hauts niveaux », a précisé le communiqué du ministère des affaires étrangères libanais.