Le blogueur militaire russe Vladlen Tatarski, de son vrai nom Maxime Fomine, fait probablement partie d’un schéma plus large « d’escalade des conflits internes russes impliquant Prigojine et Wagner », observe l’Institut pour l’étude de la guerre (Institute for the Study of War, ISW). Connu de la blogosphère militaire en Russie, l’ultranationaliste est mort, dimanche 2 avril, tué dans l’explosion d’une bombe dans un café de Saint-Pétersbourg. Dans ses observations, l’ISW s’appuie sur le fait que le café appartenait à Evgueni Prigojine, patron du Groupe Wagner, pour supposer que l’attaque, « délibérément organisée dans ce lieu précis », a peut-être été « conçue comme un avertissement pour Evgueni Prigojine ». Le patron de Wagner « remet de plus en plus en question les principaux points de discussion du Kremlin sur la guerre en Ukraine et signale même indirectement un intérêt pour la présidence russe, que ce soit en concurrence avec Poutine ou en tant que son successeur ».
Le conseiller du bureau présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak a déclaré que la mort de Maxime Fomine était le résultat « de compétition politique parmi les acteurs russes », analyse encore l’ISW, qui ajoute que « les responsables russes ont peut-être l’intention d’utiliser l’assassinat de [Maxime] Fomine pour pousser à l’autocensure une part croissante de la société civile russe qui remet en question les progrès de la guerre dans les bars ».