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La dépouille de l’ancien président Pierre Buyoya rapatriée au Burundi


L’ancien président burundais Pierre Buyoya, à Bruxelles, en septembre 1998.

La dépouille de l’ancien président burundais Pierre Buyoya, mort en France en décembre 2020 et inhumé au Mali, a été rapatrié mardi 16 juillet dans son pays natal, a affirmé à l’AFP un proche de la famille. L’ancien chef de l’Etat, décédé à 71 ans du Covid-19, n’avait pu être inhumé au Burundi en raison d’une condamnation par contumace à la perpétuité. Il avait été enterré au Mali, où il résidait en tant que haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel.

La dépouille est arrivée à Bujumbura mardi, a affirmé à l’AFP un proche de la famille qui a requis l’anonymat : « Il n’y avait pas d’officiels [à l’aéroport] car il s’agit d’une opération organisée par la famille. Mais les autorités burundaises ont pris toutes les mesures administratives et de sécurité. » L’ancien chef de l’Etat doit être inhumé mercredi dans la plus stricte intimité sur la propriété familiale à Rutovu, dans le sud du pays.

M. Buyoya avait été condamné en octobre 2020 par contumace, avec une vingtaine d’anciens hauts responsables civils et militaires qui lui étaient proches, pour l’assassinat en 1993 de Melchior Ndadaye, premier président burundais démocratiquement élu (trois mois auparavant) et premier Hutu à accéder au pouvoir. M. Buyoya avait dénoncé « un procès politique mené de manière scandaleuse », orchestré selon lui par le pouvoir en place.

Militaire de carrière, M. Buyoya, un Tutsi, a présidé deux fois le Burundi (1987-1993 et 1996-2003), accédant à chaque fois au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat. Son premier mandat a été marqué par l’ouverture de l’espace démocratique, qui a débouché sur l’élection de M. Ndadaye, dont l’assassinat allait plonger le pays dans une guerre civile qui fera 300 000 morts, opposant l’armée dominée par la minorité tutsi à des rebelles hutu. Durant son second mandat, M. Buyoya a signé en 2000 les accords d’Arusha, ouvrant la voie à la fin de la guerre civile en 2003, date à laquelle il a quitté le pouvoir conformément à ces accords.

Le Burundi est dirigé depuis 2005 par le CNDD-FDD, parti issu de l’ancienne principale rébellion hutu, accusé de réprimer toute voix dissidente depuis une nouvelle crise politique dans laquelle le pays a plongé en 2015. Le président Evariste Ndayishimiye a succédé en juin 2020 à Pierre Nkurunziza, décédé après avoir dirigé d’une main de fer le Burundi durant quinze ans. Si la communauté internationale a salué une certaine ouverture du pays depuis son arrivée au pouvoir, une commission d’enquête de l’ONU affirmait en septembre 2021 que la situation des droits humains restait « désastreuse » au Burundi.

Le Monde avec AFP

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