Après une semaine d’émeutes et de désordre à Belfast, près de 15 000 personnes ont participé, samedi 10 août, à un rassemblement pacifique contre le racisme dans la capitale de l’Irlande du Nord. Quelques heures plus tard, à 110 kilomètres de Belfast, des heurts ont éclaté à Londonderry. Des républicains irlandais opposés à la domination britannique ont affronté les forces de l’ordre dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 août, faisant des blessés au sein de la police, selon cette dernière.
Ces violences ont duré plusieurs heures dans la ville appelée « Derry » par les républicains irlandais, à l’issue d’une marche d’unionistes protestants attachés à l’appartenance à la couronne britannique dans cette ville où sont majoritaires les catholiques favorables à une unification avec la République d’Irlande.
Une cinquantaine de jeunes s’en sont pris aux forces de l’ordre déployées en nombre pour cet événement afin d’éviter des tensions. « Des feux d’artifice, des cocktails Molotov et d’autres projectiles ont été utilisés pour attaquer la police », a précisé cette dernière dans un communiqué. Dix agents ont été blessés, a-t-elle précisé, qualifiant ces violences d’« inacceptables » et « révoltantes ».
Tensions lors des défilés unionistes
Un accord de paix en 1998 a mis fin aux trois décennies de conflit dans la province britannique entre ces communautés, avec l’implication de l’armée britannique, mais des tensions éclatent régulièrement. C’est notamment le cas en été lors de la saison des marches protestantes.
Ces derniers jours, des groupes paramilitaires unionistes ont été accusés d’avoir attisé les émeutes d’extrême droite qui ont éclaté au Royaume-Uni à la suite de l’attaque au couteau qui a tué trois fillettes en Angleterre. Alors que l’Angleterre connaissait un retour au calme, cette semaine a été marquée à Belfast par des incidents racistes.