Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a adopté, lundi 17 juin, une mesure visant à combattre les organisations criminelles qui contribuent à la déforestation de l’Amazonie. « Jamais, dans l’histoire du Brésil, on n’avait pensé à prendre une mesure aussi extraordinaire pour s’occuper de l’Amazonie que maintenant », s’est-il félicité en signant la mesure à Brasilia.
Celle-ci octroie 318 millions de reais (54,6 millions d’euros) au renforcement de la sécurité dans l’Amazonie, un territoire de 6,3 millions de kilomètres carrés, dont 60 % se trouvent au Brésil.
Cette enveloppe fait partie d’un plan lancé en juillet et doté d’un budget total de 1,2 milliard de reais (206 millions d’euros). « S’il faut encore un an pour sa mise en œuvre, nous terminerons le mandat sans avoir mis le plan en pratique », a averti le président brésilien, appelant son gouvernement à faire preuve d’« agilité ».
La communauté internationale sommée d’agir
Nommée « Plan Amazone : sécurité et souveraineté », l’initiative vise à renforcer les équipements, tels que les bateaux et les hélicoptères, destinés à la protection de la plus grande forêt tropicale de la planète.
Le plan prévoit également l’installation d’un centre de coopération policière internationale dans la ville de Manaus, au cœur de l’Amazonie brésilienne, où travailleront des agents des services de renseignement des pays dans lesquels la forêt tropicale est présente.
Le projet est financé par le Fonds Amazonie, une initiative internationale visant à protéger la forêt tropicale et dont la Norvège et l’Allemagne sont les principaux bailleurs.
Même si la déforestation dans l’Amazonie brésilienne a été réduite de moitié l’année dernière, la ministre de l’environnement, Marina Silva, a estimé que la communauté internationale avait encore beaucoup à faire pour protéger la forêt tropicale. « Si le monde ne prend pas sa part en réduisant les émissions de CO2 basées sur l’utilisation de combustibles fossiles, nous perdrons de toute façon l’Amazonie », a-t-elle prévenu. Le président Lula a promis de mettre fin à la déforestation illégale au Brésil d’ici à 2030.