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Ursula von der Leyen dans « Le Monde », de Super Mutti à dirigeante européenne en sursis


La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, à l’hôtel de ville de Münster, en Allemagne, le 28 mai 2024.

Stop ou encore ? Le résultat des élections européennes, dimanche 9 juin, sera déterminant pour connaître les chances ­d’Ursula von der Leyen de briguer un deuxième mandat comme présidente de la Commission européenne. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ne décideront pas seuls de son sort : le Parlement européen devra aussi se prononcer sur sa candidature lors d’un vote à l’issue incertaine.

En 2019, l’Allemande n’avait été adoubée qu’avec neuf voix d’avance. Si elle s’est depuis imposée, à 65 ans, comme une figure politique majeure du Vieux Continent, grâce notamment à sa mobilisation durant l’épidémie de Covid-19, ou à la faveur de la guerre en Ukraine, la dirigeante cristallise aussi la détestation d’une bonne partie de la droite et de l’extrême droite européenne.

Ursula von der Leyen n’a jamais hésité à prendre son camp à rebrousse-poil. Cette personnalité de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) apparaît pour la première fois dans les colonnes du Monde, en 2005, comme une femme cherchant à briser le vieux modèle familial allemand. Les mères qui cumulent parentalité et activité professionnelle sont alors accusées de délaisser leur progéniture, dans un contexte de natalité déclinante.

Un procès dont s’agace Ursula von der Leyen, ministre des affaires sociales du Land de Basse-Saxe et elle-même mère… de sept enfants. « Nous nous accrochons très souvent en Allemagne à des images dépassées de la famille », déplore-t-elle auprès du journaliste Henri de Bresson, dans un article publié le 16 mars 2005. « Cette pétillante blonde de 46 ans, qui fait figure de personnage exotique, moquée à gauche comme fille de riche, a fait de la maternité son combat », rapporte ce dernier. De quoi taper dans l’œil d’Angela Merkel, candidate de la CDU à la chancellerie, qui la charge de travailler sur la crise démographique outre-Rhin.

Un allant progressiste

La quadragénaire devient logiquement ministre de la famille, dans la foulée de la victoire de la droite aux élections fédérales, quelques semaines plus tard. Ursula von der Leyen se fait un nom, après avoir vécu dans l’ombre de son père, Ernst Albrecht, ancien ministre-président (CDU) de Basse-Saxe et… ancien haut fonctionnaire auprès des institutions européennes. Son allant progressiste suscite des controverses enflammées.

Elle instaure un salaire parental, y compris pour les hommes, et propose de créer cinq cent mille places supplémentaires en crèche, malgré l’opposition des Eglises chrétiennes, qui gèrent de nombreux jardins d’enfants. « Les représentants de l’aile conservatrice de la CDU-CSU ont dénoncé un projet de nature à remettre en cause le modèle familial traditionnel, les 3 K : Kinder, Küche, Kirche (enfants, cuisine, Eglise), où la femme choisit de rester à la maison pour s’occuper des enfants », explique Cécile Calla, correspondante à Berlin, le 28 février 2007.

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