Un raid coordonné à la fin du mois d’août entre l’armée américaine et les forces de sécurité irakiennes a entraîné la mort de quatre dirigeants du groupe Etat islamique (EI) dans l’ouest de l’Irak, dont le chef des opérations dans ce pays, Ahmad Hamid Hussein Abd-Al-Jalil Al-Ithawi.
Selon un message publié le vendredi 13 décembre par le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), quatorze membres de l’EI ont été tués au total dans cette opération menée le 29 août, qui avait été rendue publique le lendemain, sans précision alors sur les personnes tuées.
Les trois autres dirigeants de l’organisation en Irak tués sont Abu Hammam, responsable des opérations dans l’ouest du pays ; Abu-Ali Al-Tunisi, responsable du développement technique ; et Shakir Abud Ahmad Al-Issawi, responsable des opérations militaires dans l’ouest de l’Irak.
« Cette opération a ciblé des dirigeants de l’EI et a permis de perturber et d’amoindrir les capacités de l’EI à organiser et conduire des opérations », explique le Centcom.
Deux jours après le raid, l’armée américaine avait annoncé que sept soldats américains avaient été blessés dans une opération de grande envergure menée avec les forces de sécurité irakiennes contre l’EI dans l’ouest du pays.
« Assurer la défaite de l’Etat islamique »
Les services de renseignement irakien avaient alors affirmé que l’opération intervenait après « plus de deux mois de surveillance à l’aide de moyens humains et technologiques », ayant permis de localiser « quatre maisons d’accueil » utilisées par l’EI. Ils avaient aussi déclaré qu’il était probable que des « dirigeants de haut rang » se trouvent parmi les personnes tuées lors du raid.
L’Irak a proclamé sa « victoire » contre l’EI fin 2017, mais des cellules djihadistes restent actives dans le pays et continuent d’attaquer sporadiquement les effectifs de l’armée et de la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.
Les Etats-Unis déploient environ 2 500 militaires en Irak et près de 900 en Syrie, au sein de la coalition internationale créée en 2014 pour combattre le groupe djihadiste Etat islamique. L’alliance comprend des effectifs de plusieurs autres pays, notamment la France ou la Grande-Bretagne.
« Le Centcom reste engagé pour assurer la défaite de l’Etat islamique, qui continue de menacer les Etats-Unis, nos alliés et nos partenaires ainsi que la stabilité régionale », a déclaré le chef du Centcom, le général Erik Kurilla, cité dans le communiqué.