mardi, août 13, 2024
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« Pourquoi les autorités laissent-elles cette tragédie se répéter ? »


« Le ciel a commencé à se recouvrir d’un nuage épais gris, l’air est devenu irrespirable et nous avons compris qu’il fallait vite partir », explique Asimina Raikou, une habitante de Marathon qui a évacué avec sa famille le dimanche 11 août. L’incendie a démarré près de cette ville historique, située à 40 km au nord-est d’Athènes, le jour même – ironie du sort – de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris où les clins d’œil à l’histoire grecque étaient légion. Très vite, les flammes se sont propagées, lundi, et ont entraîné l’évacuation de plusieurs villes et villages, même des quartiers des banlieues proches d’Athènes comme Chalandri, qui compte plus de 70 000 habitants.

La fumée a été jusqu’à recouvrir l’Acropole et la capitale grecque. Plusieurs maisons, entreprises, véhicules ont été engloutis par les flammes. Une femme retrouvée calcinée à Vrilissia est la seule victime pour l’instant. Près de 80 personnes ont été hospitalisées en raison de problèmes respiratoires.

« Feu de forêt près de vous. Suivez les instructions des autorités », a écrit, dimanche et lundi, la protection civile dans des SMS accompagnés d’une sonnerie stridente aux habitants de la région. Asimina n’a pas eu à attendre le message. Cette propriétaire d’un beach bar a l’habitude des incendies. En juillet 2018, elle a vécu sans doute « l’expérience la plus traumatisante de sa vie » lorsque le feu qui a englouti la station balnéaire voisine de Mati a fait 104 morts. « Un souvenir très douloureux », avoue la quadragénaire. « Avant, on pouvait hésiter à quitter sa maison, son magasin, c’est après tout l’investissement d’une vie. Mais maintenant, nous avons ces images tragiques en tête, nous connaissons des proches, des clients qui ont perdu des membres de leur famille, et nous ne pouvons pas oublier. Nous ne pouvons plus prendre de risque », soutient Asimina.

Les autorités grecques ont ouvert le stade olympique OAKA, dans le nord d’Athènes, pour accueillir les milliers de déplacés. Les hôteliers ont aussi offert des hébergements d’urgence. Mais Asimina a préféré aller chez des amis à Athènes. « J’ai peur pour l’avenir, comment vivre dans une région menacée tous les étés par les feux ? Nous avons comme un air de déjà-vu ici… », souligne-t-elle. Mais elle ressent aussi beaucoup de colère et de déception par rapport aux autorités : « Pourquoi laissent-elles cette tragédie se répéter ? Pourquoi les mairies ne nettoient pas correctement les terrains, ne ramassent pas les branchages et ne créent pas des zones anti-incendies comme elles devraient le faire ? »

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