Pour un homme qu’on imagine ces jours-ci, vu de Washington ou d’ailleurs, isolé et aux abois, après les attaques politiques et personnelles du président américain Donald Trump à son encontre, Volodymyr Zelensky est apparu calme et déterminé, dimanche 23 février, au forum « Ukraine. Année 2025 », sa rencontre annuelle avec la presse mondiale, à l’occasion de l’anniversaire du déclenchement de l’invasion russe. Affichant sa fermeté, s’autorisant des traits d’humour tout en restant diplomatique, le président ukrainien a évoqué son « pragmatisme », un mot répété à de multiples reprises, et son souhait d’une « compréhension mutuelle » avec le dirigeant américain.
Face à une équipe Trump qui s’est alignée sur le Kremlin, accusant Kiev d’avoir déclenché la guerre et exigeant une capitulation de fait de l’Ukraine, le président ukrainien a réaffirmé que Kiev n’accepterait aucun accord négocié entre Etats-Unis et Russie sans la participation de l’Ukraine et de l’Europe, et que « des garanties de sécurité de la part de Trump sont indispensables » afin de protéger son pays de futures agressions russes. Il a aussi estimé qu’il serait « juste et équitable » que son « partenaire » américain, qui se dit pressé de voir le président Vladimir Poutine, le rencontre avant tout sommet américano-russe.
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