![Une femme pleure à côté des corps de proches tués par des bombardements israéliens, à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 18 août 2024.](http://img.lemde.fr/2024/08/18/0/0/4077/2718/664/0/75/0/70f7b39_1723973294568-806097.jpg)
La guerre entre Israël et le Hamas a fait plus de 40 000 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien. Côté israélien, 1 198 personnes sont mortes – il s’agit aussi de civils pour la plupart – lors de l’attaque du 7 octobre 2023, d’après un décompte de l’Agence France-Presse établi à partir de sources officielles israéliennes. Selon D’après l’armée israélienne, 692 soldats ont été tués depuis.
Benyamin Nétanyahou estime que le Hamas est responsable de l’échec des discussions pour une trêve
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est attendu dimanche 18 août en Israël pour une nouvelle mission diplomatique destinée à pousser en faveur d’une trêve dans la bande de Gaza. Au onzième mois d’une guerre dévastatrice, la diplomatie internationale s’active pour éviter une extension du conflit après les menaces d’attaque de l’Iran et de ses alliés contre l’Etat hébreu.
Les Etats-Unis, qui viennent d’approuver une vente d’armes à leur allié israélien d’un montant de 20 milliards de dollars (18 milliards d’euros), ont soumis vendredi une nouvelle proposition d’accord pour un cessez-le-feu. Les négociateurs israéliens ont exprimé leur « optimisme prudent » à l’issue des pourparlers, qui doivent reprendre la semaine prochaine au Caire.
Mais le Hamas a dénoncé samedi « l’imposition de diktats américains » et accusé Israël d’avoir ajouté de « nouvelles conditions », dont le maintien de ses troupes à la frontière entre Gaza et l’Egypte, ainsi qu’« un droit de veto » sur la libération de certains prisonniers palestiniens.
Le mouvement islamiste palestinien veut une application du plan annoncé le 31 mai par le président américain, Joe Biden. Ce plan prévoit, dans un premier temps, une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages israéliens.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rejeté la faute de l’absence d’avancée dans les discussions sur le Hamas, dans un communiqué envoyé par son bureau, dimanche : « Le Hamas, jusqu’à présent, s’obstine dans son refus et n’a même pas envoyé de représentant aux négociations de Doha. Par conséquent, la pression devrait être dirigée vers le Hamas et [son chef Yahya] Sinouar, et non vers le gouvernement israélien », y écrit M. Nétanyahou.
Bombardements incessants sur Gaza
L’armée israélienne maintient la pression militaire sur le Hamas dans la bande de Gaza et y poursuit son offensive. La défense civile a annoncé dimanche que quatre corps avaient été retirés des décombres à Jabaliya (Nord) suite à des frappes sur trois maisons. A Deir Al-Balah (Centre), sept Palestiniens ont péri dans un bombardement sur un appartement. De son côté, l’armée israélienne a rapporté que ses troupes poursuivaient leurs opérations à Khan Younès, Rafah (Sud) et Deir Al-Balah.
En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis cinquante-sept ans, Israël a annoncé avoir tué samedi, à Jénine, « deux hauts responsables du Hamas ». La branche armée du Hamas a confirmé leur mort.
Dix morts dans une frappe israélienne dans le sud du Liban
Le ministère de la santé libanais a annoncé samedi qu’une frappe israélienne dans le secteur de Nabatiyé, dans le sud du pays, avait fait dix morts et cinq blessés. L’armée israélienne a dit avoir frappé « un entrepôt d’armes du Hezbollah » et « des structures militaires » du mouvement islamiste libanais. Selon l’Agence nationale de l’information libanaise, les personnes tuées étaient des réfugiés syriens employés dans une « usine de béton ».
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Le Hezbollah pro-iranien a ouvert un front contre Israël le 8 octobre. Il affirme soutenir ainsi le Hamas. Les échanges de tirs, quasi quotidiens depuis entre le Hezbollah et l’armée israélienne, se sont intensifiés avec l’assassinat, imputé à Israël, du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran, et la mort du chef militaire du mouvement islamiste libanais, Fouad Chokr, dans une frappe israélienne, la veille près de Beyrouth.