Les rebelles en Syrie ont progressé vendredi 6 décembre vers Homs, et sont désormais à cinq kilomètres de la troisième ville du pays, après avoir pris le contrôle la veille de la ville stratégique de Hama, plus au nord, selon les informations données par une organisation non gouvernementale (ONG), rapportées par l’Agence France-Presse.
Au cours des dernières heures, les rebelles emmenés par les islamistes extrémistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) « sont entrés dans les villes de Rastan et Talbissé », situées dans la province de Homs, en l’absence totale des forces du régime, a déclaré l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
« Lorsque nous parlons d’objectifs, le but de la révolution, c’est de renverser ce régime [du président Bachar al-Assad]. Nous avons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif », a déclaré le chef de HTC Abou Mohammed Al-Joulani à CNN, dans une interview publiée vendredi.
Hama ouvre la route vers Homs, à une quarantaine de kilomètres au sud. Elle est aussi à mi-chemin entre Alep – dont les combattants de l’opposition ont pris le contrôle la semaine dernière lors d’une attaque surprise sur le territoire contrôlé par le gouvernement –, et Damas. La prochaine étape vers le sud est Homs, qui, si elle était prise, couperait potentiellement la capitale syrienne de la principale route terrestre menant à la côte méditerranéenne.
700 personnes tuées lors des combats, qui ont débuté à Alep
L’armée syrienne a déclaré s’être redéployée à l’extérieur de Hama après l’entrée des groupes d’opposition dans le centre de la ville, « malgré de lourdes pertes », selon un communiqué cité jeudi par l’agence de presse officielle syrienne. L’armée « continuera à accomplir son devoir national en reconquérant les zones occupées par les organisations terroristes », a-t-elle ajouté.
Le chef de HTS a déclaré que ses forces cherchaient à nettoyer ce qu’il a décrit comme une « blessure » en Syrie et a exhorté l’Irak voisin à ne pas s’impliquer pour aider Assad. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme, qui suit le conflit, estime qu’au moins 700 personnes ont été tuées lors des combats qui ont débuté à Alep.