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« Les majors pétrolières américaines se précipitent toutes sur la capture de carbone »


Le siège d’Occidental Petroleum, au Texas, le 11 décembre 2023.

Les Etats-Unis n’en sont pas à un paradoxe près. Voilà qu’apparaît un nouveau métier d’avenir pour leurs majors pétrolières : nettoyeur de carbone. Ce qui ne signifie nullement qu’elles abandonnent le pétrole. Cela se passe bien sûr au Texas, le pays de l’or noir… et des éoliennes.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A Houston, le pétrole est là, et pour longtemps

Occidental Petroleum, la quatrième compagnie pétrolière américaine, sise à Houston, a annoncé, mardi 9 juillet, avoir vendu à Microsoft pour 500 000 tonnes de crédits-carbone. Le prix n’a pas été divulgué, mais il serait de plusieurs centaines de millions de dollars. Ce carbone sera enlevé de l’atmosphère, puis réinjecté dans le sous-sol. Une technologie dite de capture directe qui n’a pas passé le cap de la démonstration industrielle. Une usine au Texas, cofinancée par le financier BlackRock, se chargera de l’opération à partir de 2025.

Les clients affluent déjà. Avant Microsoft, la filiale d’Occidental Petroleum, 1PointFive, avait déjà signé un contrat du même type avec Amazon pour 250 000 tonnes. Il faut dire que les géants de la technologie sont pris en tenaille entre leurs propres engagements en matière de décarbonation et l’explosion de leur consommation électrique du fait du développement de l’intelligence artificielle.

Technologie balbutiante et hors de prix

Google et Microsoft, qui ont tous deux promis d’atteindre la neutralité carbone en 2030, ont vu respectivement leurs émissions bondir de 48 % en quatre ans pour le premier et de 29 % en trois ans pour le second. Ils doivent donc se résoudre à acheter sur le marché ce qu’ils ne peuvent atteindre dans ce délai si court avec leur conversion aux énergies renouvelables.

C’est évidemment moins glorieux. Car non seulement la technologie de capture de carbone dans l’atmosphère est balbutiante et hors de prix, mais elle est supposée réservée aux secteurs qui ne peuvent pas faire autrement, comme dans l’industrie cimentière ou sidérurgique. En outre, l’application du contrat est difficile à contrôler dans le temps. Selon l’agence de notation Standard & Poor’s, le coût actuel de la technologie se situe autour de 1 000 dollars (environ 925 euros) la tonne, soit plus de dix fois le prix de marché actuel du carbone.

Cette contrainte n’effraie pas les majors pétrolières américaines, qui se précipitent toutes sur la capture de carbone. Elle leur permettrait, en théorie, de poursuivre tranquillement leur activité de production pétrolière. Selon l’Agence internationale de l’énergie, cette technologie sera indispensable pour 2050, mais ne représentera qu’une part marginale de l’effort de transition énergétique, l’essentiel venant des énergies renouvelables. Mais s’il y a de l’argent à se faire en vendant à la fois du pétrole et de la décarbonation, pourquoi s’en priver ?



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