Ce samedi 17 août, l’opposition vénézuélienne a appelé à de grands rassemblements dans plus de trois cents villes à l’étranger. Une manière de « continuer la bataille » contre le président Nicolas Maduro.
Le coup d’envoi a été donné samedi à Sydney et à Melbourne en Australie, où des manifestants se sont rassemblés en agitant des drapeaux vénézuéliens pour protester contre le résultat des élections. Lima, Mexico City, Madrid, Sydney… Des Vénézuéliens du monde entier se sont réunis pour contester la réélection du président sortant. « Une journée historique », selon la cheffe de l’opposition, Maria Corina Machado.
L’annonce de la réélection de M. Maduro pour un troisième mandat, à la fin juillet, a provoqué des manifestations spontanées, qui ont été réprimées brutalement. De source officielle, 25 personnes sont mortes, 192 blessées et 2 400 arrêtées.
Le Conseil national électoral (CNE) a ratifié début août la victoire de M. Maduro avec 52 % des voix, sans fournir le décompte exact ni les procès-verbaux des bureaux de vote, assurant avoir été victime d’un piratage informatique.
Selon l’opposition, qui a rendu publics les procès-verbaux obtenus grâce à ses scrutateurs, son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, qui avait remplacé Mme Machado déclarée inéligible, a remporté la présidentielle avec 67 % des voix.
L’opposition et de nombreux observateurs ne croient pas à la thèse du piratage informatique. Une grande partie de la communauté internationale s’est également montrée sceptique après l’annonce des résultats officiels par le CNE.