Le Conseil de sécurité « doit prendre des mesures immédiates » contre Israël, réclame l’Iran devant l’ONU
Quelques heures après la mort d’Ismaïl Haniyeh, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni, mercredi après-midi, en urgence à la demande de l’Iran, soutenu par la Russie, la Chine et l’Algérie.
Le Conseil « doit prendre des mesures immédiates pour qu’Israël soit tenu responsable de cet acte d’agression, y compris envisager des sanctions et d’autres mesures nécessaires pour empêcher d’autres violations et montrer que les activités malveillantes d’Israël ne seront pas tolérées par la communauté internationale », a déclaré l’ambassadeur iranien, Amir Saeid Iravani, réaffirmant le droit de l’Iran à « l’autodéfense ».
« Israël a entrepris une politique d’effusion de sang et de terre brûlée, qui laisse la destruction dans son sillage, une vague sans fin de violence qui submerge Gaza, la Cisjordanie, le Yémen, le Liban, et maintenant la République islamique d’Iran. Où s’arrêtera cette folie ? », a lancé l’ambassadeur algérien, reprochant à Israël le « sabotage » des efforts de paix au Proche-Orient.
La plupart des Etats membres ont simplement exprimé leurs craintes d’une escalade du conflit dans la région, la guerre faisant déjà rage à Gaza entre Israël et le Hamas. « Nous craignons que la région ne soit au bord d’une guerre totale », a ainsi déclaré l’ambassadrice japonaise adjointe, Shino Mitsuko, tandis que la Slovénie a décrit une région « dans l’œil du cyclone ».
« Nous appelons à la plus grande responsabilité et à la plus grande retenue afin d’éviter un embrasement régional », a, de son côté, plaidé l’ambassadrice française adjointe, Nathalie Broadhurst.
« Il serait mieux de ne pas spéculer sur l’impact des récents événements sur la paix et la sécurité au Moyen-Orient, une guerre plus large n’est ni imminente ni inévitable », a tempéré l’ambassadeur américain adjoint, Robert Wood, répétant le droit d’Israël, allié des Etats-Unis, à se défendre.
« Nous continuerons à agir pour défendre tout le peuple israélien », a promis son homologue israélien, Jonathan Miller. Mais « le Hezbollah, le Hamas et les houthistes ne sont capables de cracher du venin que grâce à la tête du serpent », a-t-il ajouté, visant directement le soutien de l’Iran, « sponsor numéro un du terrorisme », à ces mouvements, respectivement au Liban, à Gaza et au Yémen.