« Les actions internationalement illicites d’Israël engagent la responsabilité de l’Etat » mais aussi des autres pays, estiment des experts de l’ONU
Des experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont estimé vendredi que tous les pays avaient l’obligation juridique de ne pas permettre à Israël de poursuivre l’occupation des territoires palestiniens et que ceux qui lui fournissent une assistance malgré les avertissements concernant de possibles crimes de guerre et génocide pourraient être considérés comme complices.
« Les actions internationalement illicites d’Israël engagent la responsabilité de l’Etat, non seulement d’Israël, mais de tous les Etats », a déclaré Navi Pillay, présidente de la Commission internationale indépendante chargée par les Nations unies d’enquêter dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jerusalem-Est, et en Israël.
La commission composée de trois membres, établie en mai 2021 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a examiné les implications de la résolution adoptée en septembre par l’Assemblée générale des Nations unies.
Dans cette résolution, l’Assemblée générale avait exigé qu’Israël s’acquitte de ses obligations juridiques en vertu du droit international « en cessant toute nouvelle activité de colonisation et en démantelant les colonies existantes aussi rapidement que possible ».
La résolution demandait à Israël de mettre en place un plan d’action en vue de « l’évacuation physique de tous les colons des territoires occupés » et de restituer les biens, « terres, titres de propriétés et ressources naturelles » aux Palestiniens qui ont été déplacés depuis le début de l’occupation en 1967. « Les autres pays ont également une liste d’obligations à remplir », a estimé la commission, qu’Israël accuse régulièrement de « discrimination systématique anti-Israël ».