Avec un jour d’avance sur la France métropolitaine, les électeurs français des Antilles et du continent américain se rendent aux urnes, dès samedi 8 juin. Les premiers bureaux de vote ont ouvert à midi (10 heures locales) à Saint-Pierre-et-Miquelon, où l’on recense quelque 5 000 électeurs. Les électeurs de Guyane puis de Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe et la Martinique, ont suivi. La Polynésie française et les électeurs vivant sur le continent américain votent aussi samedi.
En Nouvelle-Calédonie, le scrutin s’est ouvert sous haute sécurité, trois semaines et demie après le début des troubles qui ont secoué l’archipel du Pacifique sud. Les horaires ont été aménagés de façon à pouvoir accueillir les 222 831 électeurs du territoire en tenant compte du couvre-feu, et les 296 bureaux de vote ont été regroupés en 50 lieux.
A l’ouverture des bureaux de vote, une vingtaine d’électeurs faisaient la queue devant l’hôtel de ville de Nouméa, placé sous la protection de plusieurs dizaines de membres des forces de l’ordre.
Un test politique majeur pour Emmanuel Macron
Pour la plupart des électeurs, ceux établis en métropole, le scrutin commencera dimanche 9 juin à 8 heures. Les instituts de sondage communiqueront leurs premières estimations de résultats à 20 heures, à la fermeture des derniers bureaux des grandes villes.
Le scrutin, qui se déroule quasi simultanément dans les 27 pays de l’UE, vise à élire les députés au Parlement européen, mais il est vu comme un test politique majeur de mi-mandat pour Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat s’est attiré les foudres des oppositions qui l’accusent d’accaparer les médias sous couvert d’engagements internationaux, comme les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement cette semaine.
Au total, les électeurs devront départager 38 listes candidates, avec une interrogation sur la participation. Certains sondages la voient en baisse, mais une enquête Ifop-Fiducial l’envisageait vendredi à 52,5 %, contre 50,12 % en 2019.