Le carnet de campagne de la présidentielle américaine, vendredi 11 octobre
Donald Trump était jeudi à Detroit, la capitale de l’industrie automobile dans le Michigan, où devant un groupe économique, il a mené une offensive protectionniste. Il y a dénoncé le fait que les Etats-Unis avaient permis aux entreprises étrangères « d’envahir et de violer notre pays ».
« Ils nous envoient leurs voitures comme si nous étions une bande d’idiots. BMW, Mercedes, Volkswagen, par millions et millions et millions. On ne va plus se faire avoir, d’accord ? Maintenant, ils vont devoir jouer selon nos règles », a lancé le candidat républicain.
Par ailleurs, Donald Trump a définitivement écarté l’idée de faire un nouveau débat télévisé avec Kamala Harris. « Kamala a clairement déclaré hier qu’elle ne ferait rien de différent de Joe Biden, il n’y a donc pas lieu de débattre », a-t-il justifié sur son réseau social, Truth Social.
De son côté, Kamala Harris s’est rendue à Las Vegas (Nevada) et près de Phoenix (Arizona) où elle a cherché à engranger le soutien latino et amérindien. Elle en a également profité pour répondre à Donald Trump qui a poursuivi ses attaques contre la réponse fédérale aux ouragans Helene et Milton, qu’il juge trop lente et faible.
« Dans cette crise – comme dans tant d’autres problèmes qui affectent la population de notre pays – je pense qu’il est très important que les dirigeants reconnaissent la dignité » à laquelle les gens ont droit, a déclaré la candidate démocrate. « Je tiens à souligner que ce n’est pas le moment pour les gens de faire de la politique », a-t-elle ajouté.
Barack Obama, à Pittsburgh (Pennsylvanie), à propos de Donald Trump :
« Nous n’avons pas besoin de quatre années supplémentaires d’arrogance, de maladresses, de fanfaronnades et de divisions. »
- Le chiffre du jour : 74 %
Selon un sondage publié jeudi par le Pew Research Center, 74 % des personnes interrogées estiment qu’en cas de victoire de Kamala Harris, Donald Trump ne reconnaîtra pas les résultats, tandis que seules 24 % affirment qu’il le fera.
Donald Trump se rend vendredi dans la petite ville d’Aurora, dans le Colorado, où des gangs criminels de migrants ont, selon lui, « pris le pouvoir ». Une exagération grossière, selon le maire de la ville, Mike Coffman, lui-même républicain.
Kamala Harris sera, elle, toujours en Arizona, l’un des Etats-clés capables de faire basculer l’élection présidentielle du 5 novembre, dans lequel la course s’annonce serrée.