Le Danemark a opposé, vendredi 14 mars, une fin de non-recevoir aux propos de Donald Trump, lequel a répété, la veille, vouloir annexer l’immense territoire autonome danois. « Que ce soit au regard du traité de l’[Organisation du traité de l’Atlantique Nord, OTAN], de la charte des Nations unies ou du droit international, le Groenland n’est pas ouvert à l’annexion », a déclaré le ministre des affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, à la presse.
Interrogé sur sa volonté de rattacher l’immense île arctique aux Etats-Unis, Donald Trump a répondu jeudi, en présence du chef de l’OTAN, Mark Rutte, qu’il pensait que « cela va arriver ». M. Rutte n’a pas réagi.
En réaction, le premier ministre intérimaire du Groenland − dont le parti a été battu lors des élections locales de mardi − a annoncé réunir « dès que possible » les chefs de partis. « Cette fois, nous devons durcir notre rejet de Trump. On ne doit pas continuer à nous manquer de respect », a affirmé sur Facebook Mute Egede.
Des propos « déplacés »
Les Groenlandais ont porté au pouvoir un parti de centre droit, Démocrates, favorable à une indépendance à terme vis-à-vis du Danemark mais pas à un rattachement aux Etats-Unis. « Je ne vois aucune indication dans les élections groenlandaises que les gens veulent quitter le royaume pour devenir Américains », a déclaré M. Lokke.
Sur l’île arctique, le vainqueur des législatives, Jens-Frederik Nielsen, probable futur chef du gouvernement groenlandais, a qualifié de « déplacés » les propos de Donald Trump. « Les déclarations de Trump aux Etats-Unis sont déplacées et montrent encore une fois que nous devons rester unis dans de telles situations », a-t-il commenté sur Facebook.
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