Le bilan des inondations provoquées par le typhon Yagi ne cesse de s’accroître en Birmanie, avec 226 morts et 77 disparus, a annoncé, lundi 16 septembre au soir, la télévision d’Etat birmane. Le bilan précédent faisait état de 113 tués.
Selon les données officielles, les inondations et les glissements de terrain consécutifs à ce typhon, qui a frappé l’Asie du Sud-Est au début du mois, ont tué au total plus de 500 personnes en Birmanie, au Vietnam, au Laos et en Thaïlande. D’après la chaîne de télévision birmane MRTV, les inondations ont par ailleurs détruit dans le pays près de 260 000 hectares de rizières et d’autres cultures.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UNOCHA) a déclaré qu’environ 631 000 personnes avaient été touchées par les inondations en Birmanie.
Besoin urgent en nourriture, eau potable, abris et vêtements
L’agence, qui fait état d’un besoin urgent en nourriture, en eau potable, en abris et en vêtements, a précisé que des lignes de ravitaillement étaient coupées, que des routes étaient bloquées et des ponts endommagés, ce qui entrave gravement les efforts des secours. Les mauvaises communications, en particulier vers les zones les plus isolées, rendent également difficiles la collecte d’informations sur les victimes.
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, ces inondations sont les pires de l’histoire récente de Birmanie. Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a demandé, samedi, de l’aide internationale pour y faire face, une démarche exceptionnelle, le pouvoir birman ayant par le passé déjà entravé l’acheminement de matériels et de subsistances en provenance de l’étranger.
Les inondations ont aggravé la situation dans le pays, théâtre d’une guerre civile depuis que la junte a pris le pouvoir en 2021. Les violences ont contraint plus de 2,7 millions de personnes à quitter leur habitation.