La guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien est entrée, samedi, dans son douzième mois. Dimanche 8 septembre, l’armée israélienne a annoncé avoir mené, au cours de la nuit, des frappes contre des bâtiments militaires du mouvement islamiste Hezbollah dans le sud du Liban.
« Dans la nuit [de samedi à dimanche], l’aviation israélienne a frappé des bâtiments militaires du Hezbollah dans les régions d’Aïtaroun, Maroun Al-Ras et Yaroun, dans le sud du Liban », a déclaré l’armée dans un communiqué, affirmant avoir intercepté un certain nombre de roquettes tirées depuis le Liban.
Réponse à la mort de secouristes au Liban
Le Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur une ville du nord d’Israël, tôt dimanche, en représailles à une attaque qui, selon le ministère de la santé libanais, a tué trois secouristes dans le sud du Liban. « En réponse aux attaques de l’ennemi (…) et en particulier à l’attaque » qui a coûté la vie à des secouristes samedi, les combattants du Hezbollah ont « bombardé (…) Kiryat Shmona avec une salve de roquettes », a déclaré le groupe, soutenu par l’Iran, dans un communiqué.
Le ministère de la santé libanais a annoncé, samedi, que trois secouristes avaient été tués et deux autres blessés lors d’une attaque israélienne contre une équipe de la défense civile. Celle-ci « éteignait des incendies provoqués par les récentes frappes israéliennes dans le village de Froun », a annoncé le ministère dans un communiqué, ajoutant que deux autres personnes avaient été blessées, dont l’une se trouvait dans un état critique.
Dans un communiqué, la défense civile a confirmé la mort de trois de ses membres dans « une frappe israélienne qui a visé un véhicule de pompiers ». Le ministère a condamné « cette attaque israélienne flagrante qui a visé une équipe d’un organe officiel de l’Etat libanais ».
Le sud du Liban est le théâtre d’échanges de tirs quasi quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, entre Israël et le Hamas, un allié du mouvement libanais pro-Iran.
Plus de 600 morts au Liban, 50 en Israël
Au Liban, ces violences transfrontalières ont fait 614 morts, en majorité des combattants du Hezbollah, mais également au moins 138 civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse. Côté israélien, vingt-quatre soldats et vingt-six civils ont été tués, selon l’armée.
Dans un communiqué, le premier ministre libanais, Najib Mikati, a qualifié l’attaque de samedi de « nouvelle agression » et de « violation flagrante des lois internationales ». Le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a, par la suite, déclaré que deux de ses membres figuraient parmi les victimes, tués « alors qu’ils accomplissaient leur devoir humanitaire ». Selon le ministère de la santé, cette attaque est « la deuxième du genre contre une équipe d’urgence en moins de douze heures ».
Plus tôt samedi, le ministère a en effet déclaré que deux membres du personnel d’urgence du Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, avaient été blessés lorsque « l’ennemi israélien a[vait] délibérément ciblé » la zone entourant l’incendie qu’ils allaient éteindre à Qabrikha (sud), entraînant la perte de contrôle de leur véhicule.