Le gouvernement argentin a reconnu, vendredi 2 août, l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia comme président élu du Venezuela, a annoncé la ministre des affaires étrangères argentine, Diana Mondino, sur X. « Nous pouvons tous confirmer sans l’ombre d’un doute que le vainqueur légitime et le président élu est Edmundo Gonzalez », a-t-elle écrit sur le réseau social, après une déclaration similaire du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui a évoqué des « preuves incontestables » d’une victoire du candidat de l’opposition, dans un communiqué diffusé jeudi.
A Quito, la présidence équatorienne a écrit sur le réseau social X que Edmundo Gonzalez Urrutia était le « vainqueur légitime » du scrutin, tandis que le ministère des affaires étrangères du Costa Rica a estimé que le candidat de l’opposition était le vainqueur « incontesté » du scrutin. Le gouvernement uruguayen a aussi reconnu vendredi la victoire de l’opposition : « Sur la base de preuves accablantes, il est clair pour l’Uruguay qu’Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu la majorité des voix lors des élections présidentielles au Venezuela. Nous espérons que la volonté du peuple vénézuélien sera respectée », a écrit le ministre des affaires étrangères, Omar Paganini, sur le réseau social X.
L’opposition dénonce une « fraude massive »
Le président socialiste vénézuélien, Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013, a été réélu pour un troisième mandat à l’issue du scrutin de dimanche, selon le Conseil national électoral (CNE), avec 52 % des voix, face à l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia (43 %), qui dénonce des fraudes et revendique la victoire. Le président du CNE, Elvis Amoroso, a fait cette annonce après le dépouillement de 97 % des bulletins de vote, donnant 6,4 millions de voix à M. Maduro, et 5,3 millions à son rival.
Vendredi, le CNE n’a toujours pas publié les résultats détaillés par bureau de vote alors que l’opposition dit avoir, elle, regroupé plus de 80 % des bordereaux des bureaux. Selon le décompte de l’opposition, M. Gonzalez a recueilli 67 % des voix.
Le Pérou a été le premier pays, mardi, à reconnaître Edmundo Gonzalez Urrutia comme le président élu « légitime ». « Le Venezuela a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec la République du Pérou (…) après les déclarations inconsidérées du ministre des affaires étrangères péruvien qui ne tiennent pas compte de la volonté du peuple vénézuélien », avait déclaré sur X le ministre des affaires étrangères vénézuélien, Yvan Gil.