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la Papouasie-Nouvelle-Guinée refuse de participer à la COP29 qu’elle qualifie de « perte de temps »


A Bakou, le 11 septembre 2024, la façade d’un bâtiment, arbore une inscription annonçant la COP29 qui se tiendra du 11 au 22 novembre 2024.

La conférence de l’ONU sur le climat qui doit se dérouler du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan se fera sans la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le pays, particulièrement vulnérable au réchauffement de la planète, a annoncé, jeudi 31 octobre, son intention de boycotter la COP29, assimilée à une « perte de temps ».

« Il ne sert à rien d’y aller si nous nous endormons à cause du décalage horaire, parce que nous ne ferons rien », a déclaré le ministre des affaires étrangères, Justin Tkatchenko, dans un entretien à l’Agence France-Presse.

« Tous les grands pollueurs du monde promettent des millions de dollars pour aider à lutter contre le changement climatique », a relevé le ministre. « Je peux déjà vous dire que tout cela va être confié à des consultants », a-t-il avancé, appelant les pays pollueurs à « se ressaisir ».

Se montrant critique à l’encontre des sommets sur le climat, Justin Ttkatchenko a également confié en avoir « assez de la rhétorique et du manège qui a consisté à ne rien faire du tout au cours des trois dernières années ».

Une population qui a doublé depuis 1980

L’île de Nouvelle-Guinée, dont l’Etat de Papouasie occupe la moitié orientale, abrite la troisième étendue de forêt tropicale de la planète, selon le Fonds mondial pour la nature. La Papouasie-Nouvelle-Guinée possède de vastes réserves d’or, de cuivre, de nickel, de gaz naturel et de bois qui ont attiré les investissements de nombreuses multinationales, mais elle affiche un indice de développement moyen.

Sa population a plus que doublé depuis 1980, accentuant la pression sur les terres et les ressources tout en exacerbant les rivalités tribales.

Bordée par l’océan, elle est considérée comme très vulnérable aux périls du changement climatique. En mai, un vaste glissement de terrain a englouti un village entier et enseveli plus de 2 000 personnes dans les hautes terres de la province d’Enga, dans le centre-est de l’île de Nouvelle-Guinée.

Le Monde avec AFP

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