Dans les pays nordiques, la gauche et les écologistes progressent, l’extrême droite recule
Contrairement à une tendance globale en Europe, dans les pays nordiques, ce sont les partis de gauche et écologistes qui ont gagné du terrain aux européennes, alors que l’extrême droite est en repli.
En Suède, les sociaux-démocrates arrivent en tête avec 25,1 % devant les Modérés du premier ministre, Ulf Kristersson (17,4 %). Les Verts font une percée avec 13,7 % des voix, soit une hausse de 2,1 points, qui les placent en troisième position.
Le parti d’extrême droite les Démocrates de Suède, qui soutient le gouvernement, enregistre le premier recul (− 2,1 points, à 13,2 %) de son histoire à une élection, après le dépouillement de plus de 90 % des bulletins. Le parti anti-immigration, qui espérait devancer le parti des Modérés, échoue et arrive même en quatrième position.
Enfin, le Parti de gauche progresse (+ 4,3 points, à 11,1 %).
En Finlande, le parti l’Alliance de gauche réalise une percée spectaculaire avec 17,3 % des suffrages, soit quatre points de plus qu’en 2019, selon les résultats officiels. « Je n’aurais jamais pu rêver de tels chiffres », a déclaré Li Andersson, la dirigeante de l’Alliance de gauche.
Le parti va donc avoir trois des 15 sièges réservés à la Finlande au Parlement européen, contre un seulement lors du précédent scrutin.
La Coalition nationale (centre droit) du premier ministre, Petteri Orpo, consolide ses gains avec près de 25 % des voix, en hausse de près de quatre points.
Le Parti des Finlandais, formation d’extrême droite qui participe à la coalition gouvernementale, tombe à 7,6 %, soit un recul de 6,2 points. Il n’obtiendrait qu’un seul siège.
Au Danemark, dans un paysage politique très morcelé, le Parti populaire socialiste est arrivé en tête et en nette progression de 4,2 points par rapport à 2019, avec 17,4 %, selon les résultats officiels sur la quasi-totalité des bulletins.
Le Parti social-démocrate, à la tête de la coalition de gouvernement, régresse à 15,6 %, en fort recul de 5,9 points. Les deux partis devraient emporter chacun trois des 15 sièges danois.
Le pays a été marqué par l’agression de la première ministre, Mette Frederiksen, vendredi par un homme dans le centre de Copenhague. La dirigeante, qui s’est dite « secouée » par cette agression, n’a pas participé à la soirée électorale.