La Corée du Nord a tiré, jeudi 12 septembre, de multiples « missiles balistiques de courte portée (…) vers la mer de l’Est [appellation coréenne de la mer du Japon] vers 7 h 10 [0 h 10, heure de Paris] », a fait savoir l’état-major interarmées de la Corée du Sud.
Cet organe a précisé analyser l’incident et « partager les informations » avec les autorités américaines et japonaises. Le ministère de la défense japonais a pour sa part confirmé le lancement d’au moins un missile balistique nord-coréen.
Pyongyang a souvent procédé par le passé à des tirs de missiles autour du 9 septembre, jour de l’anniversaire de la fondation de la République démocratique populaire de Corée en 1948. Elle avait également procédé à son cinquième essai nucléaire un 9 septembre, en 2016.
Lors d’un discours prononcé cette semaine, à l’occasion du 76e anniversaire de la fondation du pays, le dirigeant Kim Jong-un a déclaré que la Corée du Nord entendait renforcer son arsenal nucléaire pour « faire face à tout acte de menace venant de ses Etats rivaux, dotés de l’arme nucléaire ».
250 lanceurs de missiles balistiques déployés
La Corée du Nord procède régulièrement à des essais d’armement, dans un contexte de tensions avec Séoul. Pyongyang a en outre fait décoller des milliers de ballons d’immondices vers le Sud depuis mai, affirmant agir en représailles à des ballons de matériel de propagande lancés en direction de leur pays par des activistes sud-coréens.
Les relations entre les deux Corées se sont considérablement dégradées ces derniers mois. Le Nord a récemment annoncé le déploiement de 250 lanceurs de missiles balistiques à sa frontière méridionale.
En réponse à ces actions, la Corée du Sud a repris la diffusion de propagande le long de la frontière, totalement suspendu un accord militaire visant à réduire les tensions et repris les exercices de tir à balles réelles sur les îles frontalières et près de la zone démilitarisée qui divise la péninsule coréenne.