Choisi par Donald Trump comme colistier dans la course à la Maison Blanche, le sénateur J. D. Vance a pris la parole, mercredi 17 juillet, sur la scène de la convention républicaine à Milwaukee, dans le Wisconsin. Après un vibrant hommage à l’ancien président américain, l’élu de l’Ohio, très décontracté, a accepté l’investiture du Parti républicain sous les acclamations d’une foule scandant son prénom, J. D.
« Nous aimons ce pays et nous sommes unis pour gagner. Nos désaccords nous rendent plus forts », a-t-il lancé, dans un appel aux électeurs indécis.
Avant ce grand oral, il avait éreinté plus tôt dans la journée le bilan de Joe Biden, condamné les médias et loué le courage de son mentor. Revenant sur la récente tentative d’assassinat du candidat républicain, l’homme de 39 ans a confié avoir été « terrifié à l’idée de perdre un grand président », Donald Trump ayant été légèrement blessé par un tireur samedi lors d’un meeting de campagne.
Il a ensuite critiqué les « mensonges » des médias et dénoncé la hausse du coût de la vie, imputable selon lui au « régime de Biden-Harris ». « Débarrassons-nous d’eux et ramenons Donald Trump à la Maison Blanche », a conclu l’élu de l’Ohio.
Auteur d’une biographie best-seller décrivant l’Amérique rurale et désindustrialisée des oubliés, il a été propulsé sur le devant de la scène quand Donald Trump a annoncé lundi le choisir comme colistier pour la course à la Maison Blanche.
Pour un candidat à la présidentielle, ce choix répond souvent à l’objectif de séduire de nouveaux électeurs, ou de compenser des faiblesses identifiées en termes d’image ou de programme.
Elu antisystème
J. D. Vance, élu antisystème issu d’un milieu modeste, au parcours singulier puisqu’il a aussi bien fait carrière dans l’armée que dans la Silicon Valley, devrait rassurer les électeurs les plus à droite du parti, tandis que Donald Trump tente des percées parmi les modérés.
Au Sénat américain, ce grand brun au regard bleu perçant s’est illustré par son opposition farouche à l’aide à l’Ukraine, exigeant que ces fonds soient plutôt alloués à la lutte contre l’immigration illégale.
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Si Donald Trump, 78 ans, est élu en novembre, J. D. Vance fera aussi circuler un courant de jouvence à la Maison Blanche puisqu’il deviendra le troisième plus jeune vice-président de l’histoire des Etats-Unis. Mais une qualité a peut-être compté plus que tout pour expliquer sa sélection par le candidat républicain : la loyauté.
Même s’il s’est montré par le passé très critique de Donald Trump – jusqu’à le comparer à Hitler dans des messages priv J. J. D. Vance a effectué un revirement complet pour s’imposer comme l’un des défenseurs les plus ardents du milliardaire et de son idéologie MAGA, « Rendre sa grandeur à l’Amérique ».