Quatre cent vingt ans de prison… et après ? La presse du monde entier salue unanimement le courage de Gisèle Pelicot et la condamnation des 51 prévenus jugés pour les viols sous sédation qu’elle a subis près d’une décennie durant. Mais au-delà du jugement et des faits, ce qu’en retiennent la plupart des éditorialistes étrangers, c’est qu’il marque le début d’une nouvelle ère dans laquelle tout reste à faire, parce que « nous pourrions tous être le monstre », comme le résume El Pais.
Pour beaucoup, ce procès, dont tous reconnaissent le caractère « historique », a d’abord été celui de la banalité, celle des accusés comme de leur victime. « Cette affaire a révélé que les monstres avaient souvent les traits d’un banal voisin. Mais aussi que la majorité des agressions avaient lieu dans un cadre familial et que l’arme du crime était à portée de tous, dans la pharmacie de la salle de bains », observe ainsi le journaliste espagnol Daniel Verdu, pour El Pais. L’ampleur du « procès des monstres de Mazan », tel que le nomme le quotidien autrichien Der Standard, a « montré que les prédateurs sexuels ne sont ni rares ni anormaux », abondent les éditorialistes du Guardian britannique, tout comme leur consœur américaine Megan Clement, du New York Times.
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