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Face à Trump, l’Europe cherche des réponses


Le président du Conseil européen, Charles Michel, et le premier ministre hongrois, Viktor Orban, lors du sommet de la Communauté politique européenne, à Budapest, le 7 novembre 2024.

Pour l’événement, Viktor Orban avait choisi le Puskas Arena, le grand stade au nom du légendaire joueur de football Ferenc Puskas (1927-2006), que ce passionné de ballon rond a fait récemment ériger à Budapest. Jeudi 7 novembre, le premier ministre hongrois y a accueilli quarante-deux chefs d’Etat et de gouvernement européens, dont ses homologues de l’Union européenne (UE), à l’occasion du sommet de la Communauté politique européenne (CPE).

Au lendemain de la large victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine et de la chute de la coalition d’Olaf Scholz en Allemagne, la plupart des dirigeants présents à Budapest avaient de quoi être préoccupés. D’autant que, comme le résume un haut fonctionnaire européen, « il n’y a pas un pays tiers qui divise plus les Européens que les Etats-Unis ». Pris par la crise politique allemande, M. Scholz n’était d’ailleurs pas présent, jeudi, au sommet de la CPE et n’a rejoint Budapest que pour le Conseil européen, dans la soirée.

Dans l’entourage du président du Conseil européen, Charles Michel, on redoutait par ailleurs les provocations de Viktor Orban, qui a soutenu avec ferveur le candidat républicain et dont de nombreux partisans ont célébré la chute de la coalition allemande, qu’ils trouvaient trop à gauche. Mais le dirigeant hongrois a finalement joué la sobriété, sous les yeux rieurs d’Edi Rama, le premier ministre albanais, qui s’est amusé de voir « toute l’Europe rassemblée dans la bergerie de son mouton noir ».

Dans son discours d’ouverture, Viktor Orban n’a même pas cité le nom de son « ami » Donald Trump. « L’avenir de nos liens avec les Etats-Unis est un aspect incontournable de l’architecture de sécurité européenne », a poliment formulé le premier ministre hongrois. « Nous allons parler de la façon de renforcer notre autonomie stratégique », a-t-il même ajouté, reprenant une notion chère à Emmanuel Macron.

« Nous devons examiner si nous voyons les défis qui nous attendent de la même manière, et si nous cherchons des réponses dans des directions similaires », a toutefois glissé M. Orban, qui, depuis le début de la guerre en Ukraine, affiche sa proximité avec le président Vladimir Poutine. Derrière sa vision de l’« autonomie stratégique » il n’entend pas seulement que l’Europe s’affranchisse des intérêts américains, mais aussi qu’elle se rapproche de ceux de la Chine et de la Russie.

Se montrer constructifs

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