La police géorgienne a annoncé, samedi 7 décembre, avoir arrêté 48 personnes lors des manifestations pro-européennes de la nuit, qui ont une nouvelle fois été dispersées à coups de canon à eau et de gaz lacrymogènes. La Géorgie est secouée depuis plus d’une semaine par un mouvement de protestation contre le gouvernement, accusé par l’opposition d’éloigner ce pays du Caucase de son ambition d’intégrer l’Union européenne (UE) et d’avoir truqué les élections législatives du 26 octobre.
Au cours de neuf nuits de manifestations, la police et les protestataires se sont fait face devant le Parlement, à Tbilissi, et dans d’autres villes du pays.
Dans la nuit de vendredi à samedi, « les forces de l’ordre ont arrêté 48 personnes pour désobéissance aux ordres légitimes de la police et vandalisme », a affirmé le ministère de l’intérieur dans un communiqué. Les forces de l’ordre ont dispersé la foule après que « les actions de certains participants à la manifestation ont pris un caractère violent », des protestataires ayant insulté des policiers et leur ayant jeté des pierres, selon la même source. Un policier a été blessé par un tir de feu d’artifice, a précisé le ministère.
Au cours de la nuit, la police antiémeute a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène alors que les protestataires se repliaient à quelques mètres du bâtiment du Parlement. La foule était moins importante vendredi que les nuits précédentes, après l’arrestation par la police de plusieurs responsables d’opposition et de personnes accusées par les autorités d’avoir « organisé les violences » lors des rassemblements à Tbilissi.
Selon les autorités, 341 manifestants ont été arrêtés au total depuis le début du mouvement. Près de 150 policiers ont été blessés.
L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
Contribuer