
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a donné l’impression de marcher sur des œufs, jeudi 13 mars, à l’issue des réunions auxquelles il avait convié les porte-parole des partis représentés au Congrès des députés, à l’exception du parti d’extrême droite Vox, pour aborder le sujet, très épineux en Espagne, de la hausse des dépenses militaires. « Nous n’allons pas entrer dans une course à l’armement, a assuré le dirigeant socialiste. Je ne vais pas participer aux discours bellicistes. Mais je crois que nous devons contribuer solidairement avec ceux qui furent solidaires avec nous durant la pandémie [de Covid-19], à améliorer leurs capacités et outils de dissuasion. »
Pressé par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et par les pays européens, le chef de l’exécutif s’est engagé ces derniers jours à augmenter ses dépenses de défense pour atteindre l’objectif de 2 % avant l’échéance, initialement prévue pour 2029. Cependant, il peine à détailler un plan et refuse de donner une date, alors que l’antimilitarisme enraciné de la gauche espagnole menace de rompre les coutures de son gouvernement. En 2024, le budget militaire s’est élevé à 1,28 % du produit intérieur brut, selon l’OTAN, l’un des taux les plus faibles de l’Union européenne (UE).
Il vous reste 78.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.