La bagarre judiciaire s’annonce rude. D’un côté, le président sud-coréen, ancien procureur, Yoon Suk Yeol, déchu de ses pouvoirs par un vote de l’Assemblée nationale pour avoir déclaré la loi martiale, mais déterminé à « se battre jusqu’au bout » en jouant de sa parfaite connaissance des rouages de la justice. Face à lui, une armada de juges, de procureurs et de policiers mobilisés pour enquêter sur son coup de force, décidés à aller vite pour sortir la Corée du Sud d’une situation complexe. Le pays est dirigé par un président par intérim, le premier ministre, Han Duck-soo, lui-même menacé de poursuites pour ne pas avoir empêché le président d’imposer la loi martiale.
Saisie pour valider ou non la destitution votée par l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle a officiellement lancé la procédure, lundi 16 décembre. Ses six juges – sur neuf, les trois autres ayant atteint la fin de leur mandat en septembre – ont six mois pour se prononcer. La procédure sera menée par Cheong Hyung-sik, réputé conservateur et nommé en décembre 2023 par M. Yoon. La cour a annoncé une première audience publique le 27 décembre. Le président déchu est convoqué. Il n’est pas tenu d’être présent.
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