« Stop the steal » (« arrêtez le vol ») : le slogan popularisé par le président élu des Etats-Unis Donald Trump et ses partisans pour contester le résultat de la présidentielle de 2020 renaît en Corée du Sud. Sa mention en anglais figure sur les panneaux brandis lors des rassemblements orchestrés pour défendre un autre président conservateur, Yoon Suk Yeol, sous la menace de poursuites judiciaires pour sa déclaration avortée de la loi martiale, le 3 décembre 2024. Il est la manifestation la plus visible de l’influence trumpiste dans la crise politique en cours. En raison d’une réelle proximité idéologique voire religieuse, la touche Trump irrigue les discours des pro-Yoon, comme les plaidoiries des avocats du dirigeant accusé d’insurrection, d’abus de pouvoir et d’entrave aux activités d’autrui.
Elle devait se faire ressentir samedi 11 janvier, lors du grand rassemblement prévu à Gwanghwamun au cœur de Séoul, par le Mouvement Daekukbon des citoyens coréens pour la restauration nationale (DKB). Organisé chaque semaine depuis le vote de la destitution du président, le 14 décembre 2024, ce raout conservateur a pour maître de cérémonie le pasteur Jeon Kwang-hoon, fondateur de l’Eglise presbytérienne Sarangseil et président du DKB. Le religieux charismatique s’en prend « aux forces antiétatiques dirigées par Lee Jae-myung [leader du Parti démocrate (opposition)], qui font tout ce qui est illégal, y compris l’application d’un mandat d’arrêt à l’encontre du président. Il faut y mettre un terme à tout prix ».
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