Aux Etats-Unis, le président élu Donald Trump a annoncé, mercredi 4 décembre, qu’il prévoyait de nommer, une fois investi, l’avocat républicain Paul Atkins, favorable au développement des cryptomonnaies, pour diriger l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers, la SEC.
Ancien commissaire de cette même autorité, de 2002 à 2008, sous le gouvernement de George W. Bush, Paul Atkins succédera au démocrate Gary Gensler, qui a annoncé sa démission, fin novembre, après l’élection de Donald Trump.
Paul Atkins est actuellement le directeur général d’un cabinet de conseil en gestion des risques, Patomak Global Partners, mais aussi conseiller de la Digital Chamber, un organisme de promotion de la technologie sur laquelle s’appuient les cryptomonnaies, la « blockchain ».
S’il s’est déjà montré publiquement critique de l’utilisation des cryptomonnaies à des fins spéculatives, il n’en est pas moins partisan du développement de ce secteur à des fins transactionnelles. Cette position tranche avec celle du président sortant, Gary Gensler, dont le mandat aura été marqué par une vague de répression contre de nombreux acteurs des monnaies numériques, accusés de fonctionner dans l’illégalité.
Trump : « Les actifs numériques sont cruciaux pour l’Amérique »
L’an passé, Paul Atkins avait critiqué publiquement les responsables de la SEC. Il estimait notamment qu’ils auraient dû se montrer « plus accommodants » avec les entreprises du secteur des cryptomonnaies et il les accusait, par leur approche, de détourner les entrepreneurs du marché américain.
« Paul a fait la preuve de son orientation en faveur d’une régulation teintée de bon sens », a indiqué Donald Trump dans un message posté sur sa plateforme Truth Social. « Il croit en des marchés financiers solides et innovants, qui répondent aux besoins des investisseurs, a-t-il ajouté. Il reconnaît aussi que les actifs numériques sont cruciaux pour rendre l’Amérique encore plus grande qu’elle l’a jamais été. »
Mercredi, parmi d’autres nominations, détaillées sur sa page Truth Social, Donald Trump a aussi nommé Jared Isaacman, un milliardaire et astronaute privé, patron de la NASA. Billy Long, ancien représentant du Missouri au Congrès, a, lui, été nommé au poste de commissaire de l’Internal Revenue Service (IRS), l’administration fiscale américaine.
Donald Trump a également annoncé qu’il nommerait Gail Slater comme responsable du département antitrust du ministère de la justice, un choix qui laisse entendre que son administration surveillera de près les grandes sociétés du secteur des technologies.
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A ce sujet, le président élu a assuré que « les Big tech ont fait ce qu’ils ont voulu pendant des années, étouffant la concurrence dans notre secteur le plus innovant ». Le ministère de la justice et l’Autorité américaine de la concurrence (FTC) ont actuellement cinq dossiers judiciaires en cours contre des sociétés de ce secteur, notamment Amazon, Apple et Meta. Le département antitrust du ministère de la justice a d’ailleurs récemment remporté une victoire judiciaire contre Google et veut maintenant forcer le géant de l’Internet à se séparer de son navigateur Chrome.