![Une femme réagit en regardant l’écran géant diffusant la libération des trois otages israéliens Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami sur la « Place des otages » de Tel-Aviv, en Israël, le 8 février 2025.](http://img.lemde.fr/2025/02/11/0/0/4843/3874/664/0/75/0/f20460c_sirius-fs-upload-1-24730frz6lmo-1739284958986-08022025-l1220790.jpg)
La restitution, par le Hamas, de trois otages squelettiques et hagards, samedi 8 février, a précipité un mouvement commencé deux semaines plus tôt : désormais, les ex-captifs et leurs proches parlent de plus en plus ouvertement des conditions de détention à Gaza. Tout se passe comme si les retours de ces dernières semaines, dans le cadre de l’accord entre Israël et l’organisation islamiste entré en vigueur le 19 janvier, n’avaient pas seulement libéré 18 hommes et femmes, mais leur parole. A mesure que l’état physique des revenants se dégrade et que l’accord vacille, certaines familles s’écartent de la consigne de silence toujours émise par les autorités militaires, soucieuses de préserver la vie des otages encore détenus.
La diffusion des récits n’a pas vraiment débuté lors des premières libérations, le 19 janvier, mais la semaine suivante. Ce jour-là, le 25 janvier, quatre jeunes femmes souriantes étaient données en spectacle par le Hamas, debout sur une estrade et vêtues de pseudo-uniformes, obligées de remercier les ravisseurs, en arabe, de leurs « bons soins ». Est-ce pour contrer ces images stupéfiantes, qui semblaient accréditer la clémence revendiquée par l’organisation islamiste ? Toujours est-il que des détails sur la captivité de Daniella Gilboa, Naama Levy, Karina Ariev et Liri Albag sont arrivés le jour même, en fin d’après-midi. Pour la première fois, depuis la trêve de novembre 2023, le public était informé, presque en direct, des conditions de détention des prisonnières, y compris celles de la semaine précédente.
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