![Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance fleuve Congo, le mouvement politico-militaire englobant la branche armée du M23, arrive au stade de l’Unité à Goma, le 6 février 2025.](https://img.lemde.fr/2025/02/11/0/0/4500/3000/664/0/75/0/21c10b4_sirius-fs-upload-1-fbby9yz80b4e-1739289662075-000-36xa4ew.jpg)
En ce mercredi 5 février à Goma, Corneille Nangaa reçoit dans ses nouveaux quartiers, l’ancien gouvernorat du Nord-Kivu. Ce symbole du pouvoir central honni est tombé une semaine plus tôt, comme le reste de la ville, entre les mains des rebelles de l’AFC-M23 et de leurs alliés rwandais.
Mais c’est sous un arbre en bordure du lac Kivu, que le coordonnateur et homme fort de ce mouvement politico-militaire s’adresse aux représentants de la société civile assis sur des chaises de jardin. Le bâtiment, dont il entend faire le siège national de son mouvement la base d’envol de l’Alliance fleuve Congo (AFC) qui le porterait jusqu’à Kinshasa, est plongé dans la pénombre.
La partie de la ville dans laquelle il se trouve est reliée au réseau de la Société nationale d’électricité (SNEL) alimenté par Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, toujours tenue par les forces gouvernementales. « La SNEL sur ordre de Kinshasa nous a coupé le courant. S’il n’est pas rétabli, on ira nous-même faire le branchement », promet Corneille Nangaa. Ce qui pourrait prendre encore un peu de temps. Rebelles et soldats rwandais progressent lentement vers Bukavu depuis les hauts plateaux et la route du lac. Mardi 11 février, ils se trouvaient encore à une soixantaine de kilomètres de la ville.
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