
Mahmoud Khalil était l’un des leaders des manifestations étudiantes propalestiniennes sur le campus de Columbia après l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 et la guerre meurtrière menée par Israël dans la bande de Gaza qui a suivi. Le 12 octobre 2023, cinq jours après le massacre qui a fait 1 200 victimes et alors que les frappes israéliennes ont déjà fait plusieurs centaines de morts, il est photographié, manifestant en soutien aux Palestiniens. Dix-huit mois plus tard, ce Syrien de 30 ans, dont le grand-père était palestinien, a été arrêté par la police fédérale des frontières, samedi 8 mars, à son domicile new-yorkais, menotté et conduit dans un centre de rétention en Louisiane.
Son arrestation et sa possible expulsion provoquent une des premières mobilisations emblématiques du mandat de Donald Trump, suscitant des manifestations publiques de centaines de personnes en sa faveur. Son cas fait l’objet de recours en justice, dont une audience qui s’est tenue mercredi à New York, mais le dossier ne sera pas tranché avant plusieurs jours.
« Nous savons qu’il y a de plus en plus d’étudiants à Columbia et dans d’autres universités à travers le pays qui se sont engagés dans des activités proterroristes, antisémites et antiaméricaines, et l’administration Trump ne le tolérera pas », a attaqué le président américain, lundi, dans un message sur les réseaux sociaux. L’affaire a médusé les Etats-Unis : Mahmoud Khalil, diplômé d’un master d’études politiques, était titulaire d’une « carte verte », un permis de résidence permanent, marié à une Américaine qui attend un enfant, et, pourtant, l’administration Trump entend l’expulser. L’homme n’a en outre été inculpé d’aucune charge.
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