Objet de toutes les attentions des candidats
C’est aussi dans cet Etat que les deux candidats se rapprochent sur des questions sensibles, comme l’opposition au rachat du fleuron américain sidérurgique US Steel par son
concurrent japonais Nippon Steel. Electoralement, il est de bon ton de s’opposer à l’offensive nippone, la sidérurgie étant toujours perçue comme un instrument
essentiel de souveraineté du pays.
Un autre élément-clé de cet Etat est le vote latino, qui pourrait faire la différence pour un parti ou l’autre. Les 579 000 électeurs hispaniques devraient
jouer un rôle déterminant. En Pennsylvannie, 53 % de la population latina est portoricaine, historiquement ancrée à gauche, mais cette adhésion semble s’éroder,
surtout chez les jeunes hommes, qui pourraient se laisser tenter par le vote Trump. Le taux de participation de cette communauté sera crucial.
C’est également dans cet Etat, où se trouve l’un des plus grands gisements de gaz de schiste au monde, que Kamala Harris est revenue sur sa position concernant
le fracking (« fracturation hydraulique »), une méthode d’extraction d’hydrocarbures au coût environnemental important. Lors de la précédente campagne
présidentielle, en 2020, Kamala Harris assurait vouloir interdire la fracturation hydraulique à l’échelle du pays. Mais, quatre ans plus tard, elle affirme
soutenir ce mode d’extraction et rejoint ainsi la position de Donald Trump. Et pour cause, la technique du fracking est un gros pourvoyeur d’emplois, contribuant
à relancer la croissance industrielle et économique de la Pennsylvanie.