L’aviation israélienne a procédé, samedi 20 juillet, à des bombardements à Hodeïda, ville de l’ouest du Yémen aux mains des rebelles houthistes, qui font état de plusieurs morts et de blessés, sans avancer de bilan chiffré.
« Des avions de combat de [l’armée israélienne] ont récemment attaqué des cibles militaires du régime terroriste houthiste dans la zone portuaire d’Hodeïda, au Yémen, en réponse aux centaines d’attaques contre l’Etat d’Israël ces derniers mois », a écrit l’armée sur Telegram. De violentes explosions ont été entendues dans la ville portuaire située dans l’ouest du Yémen, où les Houthis contrôlent de vastes régions, selon un correspondant de l’Agence France-Presse sur place.
« L’entité sioniste paiera le prix pour avoir pris pour cible des installations civiles et nous répondrons à l’escalade par l’escalade », promet quant à lui Mohammed Al-Bukhaiti, membre du bureau politique des houthistes, sur le réseau social X.
« Cette agression brutale ne fera qu’accroître la détermination, la fermeté et la persévérance du peuple yéménite et de ses vaillantes forces armées dans leur soutien à Gaza », écrit par ailleurs Mohammed Abdel Salam, porte-parole du mouvement, dans un communiqué repris par Al-Massirah TV, la chaîne du mouvement, selon laquelle des installations pétrolières ont été prises pour cibles.
Une attaque de drone revendiquée par les houthistes avait fait un mort, vendredi, à Tel-Aviv. Disant agir pour exprimer leur solidarité aux Palestiniens de la bande de Gaza, où l’armée israélienne poursuit son offensive contre le Hamas, les houthistes mènent depuis novembre des attaques contre des navires marchands qu’ils disent liés à l’Etat hébreu.
Les attaques, en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, zones maritimes essentielles pour le commerce mondial, ont fait grimper les coûts d’assurance, incitant de nombreux transporteurs maritimes à naviguer par la pointe sud de l’Afrique, une route beaucoup plus longue.
En décembre, les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont mis en place une force multinationale pour protéger la navigation dans cette zone stratégique et ont procédé depuis janvier, avec l’aide de Londres, à de nombreux bombardements au Yémen.