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Au Parlement européen, vers un groupe commun à Marine Le Pen et à Viktor Orban


De gauche à droite. Andrej Babis, du parti tchèque Action des citoyens mécontents (ANO), Herbert Kickl, le leader autrichien du Parti de la liberté (FPÖ)  et le premier ministre hongrois Viktor Orban lors d’une conférence de presse à Vienne, le 30 juin 2024.

Depuis les élections européennes du 9 juin, les extrêmes droites européennes sont à la manœuvre pour renforcer leur pouvoir au sein de l’hémicycle strasbourgeois. A l’approche de la première session du nouveau Parlement, du 16 au 19 juillet dans la capitale alsacienne, Marine Le Pen pourrait dès le 8 juillet annoncer sa décision d’allier ses forces avec celles de Viktor Orban, le premier ministre hongrois.

Il n’y a pas eu de raz-de-marée des droites souverainistes et eurosceptiques à l’issue du scrutin du 9 juin, mais elles ont fortement progressé en France, aux Pays-Bas ou encore en Allemagne et ont gagné une trentaine de sièges au Parlement européen. Avec quelque 190 élus sur un total de 720 eurodéputés, elles représentent désormais un gros quart des effectifs.

Aujourd’hui, les droites nationalistes agissent au Parlement européen en ordre dispersé, ce qui limite leur sphère d’influence. Entre les inimitiés qui peuvent exister entre les uns et les autres et des différences idéologiques parfois fondamentales, sur leur rapport à la Russie par exemple, elles ont le plus grand mal à s’unir. Conséquence, même si leurs idées ont progressé en dehors de leurs rangs, elles peinent encore à marquer leur empreinte sur l’agenda législatif communautaire.

Oublier certains différends

On retrouve les droites radicales dans plusieurs groupes politiques : chez les Conservateurs et réformistes européens (ECR), auxquels sont affiliés Fratelli d’Italia et le parti polonais Droit et justice (PiS), mais aussi chez Identité et démocratie (ID), qui accueille notamment le Rassemblement national (RN). A cela s’ajoutent des non-inscrits (NI) qui, parce qu’ils ne sont affiliés à aucun groupe, ont moins de moyens financiers, d’accès à la présidence de commissions et de temps de parole dans l’hémicycle. C’est dans cette catégorie qu’émargent le Fidesz, forcé de quitter le Parti populaire européen (PPE) des chrétiens-démocrates en mars 2021, et Alternative pour l’Allemagne (AfD), dont le RN a obtenu l’exclusion d’ID, après une déclaration pro-nazie de son désormais ex-chef de file Maximilian Krah.

Les droites radicales savent bien que cet éparpillement leur est préjudiciable. Dans ce contexte, ces dernières semaines, leurs dirigeants ont multiplié les rencontres et contacts en tous genres afin de voir comment travailler ensemble, quitte à oublier certains de leurs différends. Trois d’entre eux, qui règnent sur de puissants partis, ont été les maîtres d’œuvre de la recomposition qui s’annonce à l’extrême droite du Parlement européen : Viktor Orban avec le Fidesz, la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, avec Fratelli d’Italia et Marine Le Pen avec le RN.

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