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Au Danemark, l’agresseur présumé de la première ministre en détention jusqu’au 4 juillet


La première ministre danoise, Mette Frederiksen, à Allinge au Danemark, le 14 juin 2024, lors de sa première apparition depuis son agression.

L’homme soupçonné d’avoir agressé la première ministre danoise, Mette Frederiksen, début juin va rester en détention provisoire jusqu’au 4 juillet, a annoncé le tribunal de Copenhague à l’issue d’une audience qui s’est tenue jeudi 20 juin. Le suspect nie toute responsabilité, affirmant n’avoir aucun souvenir de l’agression, survenue le 7 juin.

Ce jour-là, en fin d’après-midi, Mette Frederiksen avait été frappée par un homme dans la rue alors qu’elle se promenait dans le centre de Copenhague. Immédiatement appréhendé, le suspect avait été placé en détention provisoire le lendemain.

La cheffe du gouvernement avait ensuite subi un examen médical à l’hôpital où les médecins avaient détecté une « légère entorse cervicale », selon ses services.

Depuis l’agression, Mme Frederiksen et différents témoins ont été entendus mais l’enquête reste en cours, a précisé la police.

Selon le témoignage de la première ministre recueilli par la police et évoqué à l’audience, l’homme, un ressortissant polonais de 39 ans, s’est rapproché d’elle pour dire quelque chose d’incompréhensible, puis l’a frappée à l’épaule avec le poing, a rapporté l’agence danoise Ritzau.

Deux femmes, témoins de la scène, avaient affirmé au quotidien danois BT avoir vu Mme Frederiksen arriver sur la place alors juste avant 18 heures. « Un homme est arrivé en sens inverse et a poussé fortement son épaule, ce qui l’a fait trébucher sur le côté », ont-elles ajouté.

Etat d’ébriété

Un autre témoin avait déclaré au journal Ekstra Bladet qu’il avait vu l’homme après qu’il eut été plaqué au sol par une personne qu’il supposait être un membre du service de sécurité de la première ministre. « Ils l’ont calmé, alors qu’il était allongé, il avait l’air confus et un peu hébété », a-t-il expliqué. Un certificat également présenté lors de l’audience, assure que Mette Frederiksen a ensuite souffert de douleurs à l’épaule et au bras.

En état d’ébriété, l’homme avait volé de l’alcool dans un supermarché juste avant sa rencontre fortuite avec la cheffe du gouvernement, âgée de 46 ans, a expliqué la procureure Line Steffensen, soulignant qu’il était coutumier des vols à l’étalage depuis son arrivée au Danemark, il y a cinq ans.

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En 2019, Mette Frederiksen était devenue à 41 ans, la plus jeune première ministre du pays scandinave et a conservé son poste après la victoire de son parti aux législatives de 2022.

Après son agression, elle s’était dite « secouée » et n’avait pas participé à la fin de la campagne des élections européennes. L’incident avait provoqué de vives réactions au Danemark et parmi les dirigeants européens.

Lire aussi l’analyse : Article réservé à nos abonnés Au Danemark, la gauche se veut championne des restrictions à l’immigration

Le Monde avec AFP

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