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à Bakou, le premier ministre britannique, Keir Starmer, veut reprendre le « leadership climatique »


Keir Starmer, le premier ministre britannique, à la cérémonie d’ouverture de la COP29, à Bakou, en Azerbaïdjan, le 12 novembre 2024.

Keir Starmer l’a promis en arrivant à Downing Street l’été dernier, le premier ministre travailliste veut prendre le contrepied de son prédécesseur conservateur, Rishi Sunak, en faisant de nouveau du Royaume-Uni un pays « à l’avant-garde » de la transition climatique. Mardi 12 novembre, de Bakou, qui héberge la COP29, le dirigeant britannique a annoncé un ambitieux objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 81 % d’ici à 2035 par rapport aux niveaux de 1990. Le précédent objectif intermédiaire du pays était une réduction de 68 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 – le but étant toujours d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

« A cette COP, le Royaume-Uni envoie un message clair (…) : nous sommes un partenaire-clé pour les autres pays, pour les investisseurs et les entrepreneurs, et nous renouvelons notre leadership climatique », a souligné Keir Starmer, de la capitale de l’Azerbaïdjan, le Britannique étant un des rares dirigeants occidentaux à avoir fait le déplacement sur les rives de la Caspienne (contrairement au président Emmanuel Macron ou au chancelier allemand, Olaf Scholz). Le contraste est frappant avec Rishi Sunak, qui, à son arrivée à Downing Street à l’automne 2022, avait d’abord exclu de participer à la COP27 (à Charm El-Cheikh, en Egypte) avant de se raviser pour éteindre un début de polémique.

L’élu conservateur avait, par la suite, retardé de 2030 à 2035 l’interdiction de la vente de voitures neuves à essence ou diesel, ou encore refusé de faciliter l’implantation de fermes éoliennes terrestres, dans l’espoir de capter des voix à l’extrême droite (sans grand succès, au vu de l’échec des conservateurs aux élections générales de juillet dernier). Pour M. Starmer, qui a fait de la croissance sa « première priorité », prendre la tête de la transition climatique permettra de « créer de meilleurs emplois », de « baisser les factures » des Britanniques ou de doter le pays « des technologies du futur ». Il place aussi l’ambition climatique du pays sous le signe de la sécurité : « Il n’y a pas de sécurité nationale, pas de sécurité globale, sans sécurité climatique », a assuré le dirigeant, à Bakou.

« Un pas dans la bonne direction »

La nouvelle contribution déterminée au niveau national (NDC) du Royaume-Uni est conforme à la recommandation de la Commission sur le changement climatique (CCC), une instance indépendante conseillant le gouvernement sur sa politique climatique. Le CCC a statué en octobre qu’une réduction de 81 % des émissions d’ici à 2035 était réaliste. Le gouvernement Starmer a déjà annoncé qu’il comptait parvenir à une production nationale d’énergie intégralement décarbonée d’ici à 2030, grâce notamment à une augmentation massive de la capacité de production des fermes éoliennes en mer du Nord. La dernière centrale à charbon du pays a fermé ses portes le 30 septembre dernier, à Ratcliffe-on-Soar, dans le Nottinghamshire.

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