
Le président sud-coréen est sorti de prison samedi 8 mars, après que le parquet sud-coréen a ordonné sa remise en liberté. La veille, le tribunal de Séoul avait annulé le mandat d’arrêt en vertu duquel M. Yoon était incarcéré, selon l’agence de presse Yonhap.
Juste avant la sortie de prison de M. Yoon, le parquet sud-coréen avait déclaré dans un communiqué avoir envoyé « un ordre de libération du président Yoon au centre de détention de Séoul aujourd’hui [samedi] », où ce dernier était détenu depuis janvier, pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.
« Je m’incline en signe de gratitude envers le peuple de cette nation », a déclaré à sa sortie M. Yoon dans un communiqué, diffusé par ses avocats. Des images télévisées ont montré M. Yoon agitant la main et s’inclinant profondément devant ses partisans qui criaient son nom et agitaient des drapeaux nationaux sud-coréen et américain.
M. Yoon a quitté le centre de détention où il était incarcéré depuis janvier. Il s’est rendu directement à la résidence présidentielle par un convoi de véhicules, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. Il est sorti de sa voiture à l’extérieur de la résidence pour saluer les centaines de partisans qui l’acclamaient. « La libération du président signifie le respect de l’Etat de droit », a dit son équipe juridique dans un communiqué.
L’opposition a critiqué cette décision, le dirigeant Lee Jae-myung, déclarant lors d’un rassemblement vouloir « se battre jusqu’à ce que l’insurrection soit terminée ».
M. Yoon a été arrêté et mis en examen en janvier pour son décret de loi martiale du 3 décembre 2024, qui a plongé le pays dans une profonde agitation politique. L’Assemblée nationale, contrôlée par l’opposition, a voté séparément sa destitution, ce qui a conduit à sa suspension de ses fonctions.
La Cour constitutionnelle a délibéré sur la question de savoir s’il fallait le destituer ou le rétablir. La Corée du Sud doit organiser une nouvelle élection présidentielle dans les soixante jours si M. Yoon est démis de ses fonctions. La procédure pénale engagée contre lui se poursuivra même s’il est officiellement démis de ses fonctions.