![Des colis au centre de tri postal Collissimo, à Le Thillay (Val-d’Oise), le 5 décembre 2024.](http://img.lemde.fr/2025/02/05/0/0/3770/2510/664/0/75/0/32b0c0f_sirius-fs-upload-1-7o6xuuadvarc-1738775960803-capture-da-ei-cran-2025-02-05-ai-18-19-09.png)
« Un tsunami ». C’est en ces termes que Maros Sefcovic, le commissaire européen au commerce, a parlé, mercredi 5 février, du déferlement, sur le Vieux Continent, de ces petits colis à moins de 150 euros venus du reste du monde et commandés sur des plateformes de commerce électronique. En 2024, il en est arrivé 12 millions chaque jour, c’est-à-dire deux fois plus qu’en 2023 et trois fois plus qu’en 2022, alors que 70 % des Européens effectuent des achats en ligne.
Dans plus de 90 % des cas, ces articles de mode, produits de maquillage, jouets, outils de bricolage, objets de décoration et autres biens électroménagers à bas prix émanent de Chine, par l’intermédiaire de plateformes telles que le site d’e-commerce Temu ou l’enseigne de vêtements en ligne Shein, qui connaissent une croissance fulgurante. La percée de ces deux acteurs, aux côtés d’Amazon ou d’AliExpress, a donné une autre dimension à la vente en ligne de produits bon marché.
Pour l’Union européenne (UE), cela constitue un défi de taille, dans la mesure où, la plupart du temps, ces produits divers et variés ne répondent pas aux normes communautaires, pas plus qu’ils n’obéissent aux règles en vigueur sur le continent. « Des données récentes (…) montrent que jusqu’à 96 % des produits vendus sur ces plateformes ne respectent pas totalement nos règles et nos normes de sécurité », assure Michael McGrath, le commissaire à la justice. Près de trois quarts des contrefaçons saisies en Europe en 2022 étaient issus de Chine, tout comme la moitié des produits dangereux non alimentaires, ajoute la commission.
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