le M23 à Goma, des ambassades prises pour cible à Kinshasa

La dernière once d’incertitude pesant sur le sort de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), cible d’une offensive rebelle depuis le 23 janvier, semblait devoir être levée au plus tôt. « Le M23 [Mouvement du 23 mars] va annoncer la victoire totale durant la nuit [de mardi 28 à mercredi 29 janvier], Goma est prise », lâchait une source informée à Gisenyi, la ville rwandaise accolée à Goma.

Les informations parvenant de la RDC voisine étaient toujours parcellaires, s’écoulant au rythme lent des réseaux téléphoniques défaillants. Le bilan humain est singulièrement compliqué à établir. Mais de l’aéroport, théâtre de violents combats la veille encore, plus aucun tir. Sur des vidéos mises en ligne, on voyait Willy Ngoma, le porte-parole du M23, poser pour la victoire. Point d’orgue d’une offensive éclair de moins d’une semaine qui a fait tomber la ville aux mains des rebelles, arrivés dans l’ombre des soldats aguerris des Forces de défense du Rwanda (FDR). Le siège du gouverneur, tué aux premières heures de l’offensive le 23 janvier, a changé de main. De même que l’antenne régionale de la télévision nationale congolaise (RTNC). A Gisenyi, tout était calme également aux deux points frontières avec la RDC, gardés sans excès de zèle ni nervosité par des militaires rwandais.

Il vous reste 78.41% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.