Un haut responsable du Hamas a fait part à l’Agence France-Presse (AFP), dimanche 14 juillet, de la décision du mouvement d’arrêter les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après une attaque de l’armée israélienne qui a fait plus de 90morts selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le mouvement islamiste.
« Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a informé, lors d’une série d’appels, les médiateurs et des intervenants régionaux de la décision du Hamas d’arrêter les négociations en raison du manque de sérieux de l’occupation [Israël] (…) et des massacres contre des civils non armés », a déclaré un haut responsable du mouvement à l’AFP.
Cette décision intervient après un nouveau carnage dénoncé par le Hamas, consécutif à des attaques de l’armée israélienne. Une première frappe, sur le camp de déplacés d’Al-Mawasi, dans le sud de la bande, a fait au moins 90 morts et 300 blessés, selon le ministère de la santé gazaoui. Si ce bilan se confirme, cette attaque serait l’une des plus létales depuis le début du conflit. La seconde a visé la mosquée dans le camp de réfugiés d’Al-Chati, à l’ouest de la ville de Gaza. La défense civile palestinienne a fait état de vingt morts.
Israël a annoncé samedi que ses frappes visaient deux hauts dirigeants du Hamas, Mohammed Deif et Rafa Salama, respectivement chef de la branche armée et commandant à Khan Younès du Hamas, présentés par l’armée israélienne comme « deux cerveaux du massacre du 7 octobre », date de l’attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.
« Il n’y a pas de certitude qu’ils aient été éliminés l’un et l’autre », a reconnu le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. « Ces dernières semaines, nous avons identifié des failles claires au sein du Hamas (…). L’opération d’aujourd’hui y contribue aussi, qu’importe l’issue qu’elle aura », a-t-il ajouté.
Le Hamas assure de son côté que Mohammed Deif est bien en vie. « Le commandant Mohammed Deif va bien et supervise directement les opérations des Brigades Al-Qassam [branche armée du Hamas] et de la résistance », a affirmé dimanche un haut responsable du mouvement islamiste palestinien à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat.