Thursday, January 30, 2025
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un précis de décomposition russe


Lors de la manifestation du 24 décembre 2011, à  Moscou, contestant le résultat des élections législatives et Vladimir Poutine.

« Journal sous dictature » (My. Dnevnik padeniya), de Dmitry Glukhovsky, traduit du russe par Raphaëlle O’Brien, éd. Robert Laffont, 460 p., 22,90 €.

Une guerre a réduit le monde en cendres. Dans ce qui reste de Moscou, le métro abrite les derniers lambeaux de la Russie, comme autant de sociétés invisibles, éparses, suspendues au bord du gouffre. Mais que se passe-t-il dehors ? Telle est, dans les grandes lignes, l’intrigue de la trilogie Métro 2033, Métro 2034, Métro 2035 (L’Atalante, 2010, 2011 et 2015), qui a rendu l’écrivain russe Dmitry Glukhovsky (ou Dmitri Gloukhovski), né en Union soviétique en 1979, mondialement célèbre.

Une histoire de folie, de mort, de rêve d’une invraisemblable renaissance que raconte aussi, dans un tout autre ordre, son nouveau livre, Journal sous dictature, un recueil d’articles d’actualité écrits entre 2012 et 2023, dans lequel le romancier décrit, étape par étape, une « chute dans un trou noir » : les années où le peuple russe a fini par « revenir de lui-même se placer sous la surveillance de ses gardes-chiourmes » en acceptant d’entrer dans le monde « de mensonge et d’illusion » bâti par le régime de Poutine.

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