Voilà quelques jours que la rumeur d’un possible échange de prisonniers avec les Occidentaux circulait. C’est désormais chose faite. La Russie a libéré le journaliste américain Evan Gershkovich et l’ancien marine Paul Whelan, a déclaré jeudi 1er août la présidence turque, dans le cadre d’un échange de prisonniers avec plusieurs autres pays.
L’échange de prisonniers concerne vingt-six détenus issus de sept pays (Etats-Unis, Allemagne, Pologne, Slovénie, Norvège, Russie et Biélorussie), a précisé Ankara.
Evan Gershkovich avait été condamné le 19 juillet dernier à seize ans de prison pour espionnage, accusation que la Russie n’a jamais étayée publiquement et que lui, sa famille, ses proches et la Maison Blanche réfutent.
Son procès, à huis clos, avait été expéditif : trois audiences seulement. Une condamnation rapide, condition préalable à un échange de prisonniers avec Washington.
Paul Whelan, un ancien marine américain de 54 ans qui purgeait une peine de seize ans de prison, lui aussi pour espionnage, a également été libéré.
Depuis plusieurs jours, les spéculations allaient bon train sur un accord imminent, après que plusieurs prisonniers détenus en Russie ont disparu de leurs colonies pénitentiaires, un phénomène inhabituel.
Cet accord est le premier entre Moscou et les Occidentaux depuis la libération, en décembre 2022, de la joueuse américaine de basket Brittney Griner, détenue en Russie pour une affaire de stupéfiants, contre celle du célèbre trafiquant d’armes russe Viktor Bout, emprisonné aux Etats-Unis.