« Personne ne semble capable d’arrêter Nétanyahou », regrette Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déploré vendredi soir à l’ONU que « personne », pas même les Etats-Unis, ne puisse « arrêter » Benyamin Nétanyahou dans ses guerres contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.
« Nous mettons toute la pression diplomatique pour un cessez-le-feu. Mais personne ne semble capable d’arrêter Nétanyahou que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie », les territoires palestiniens, a déclaré M. Borrell à des journalistes après un Conseil de sécurité consacré à la bande de Gaza ravagée par un an de conflit.
Le premier ministre israélien, vendredi à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, a menacé l’Iran de « frappes » si son pays était attaqué et promis de continuer à frapper le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah pro-iranien au Liban, jusqu’à la victoire.
« Nous nous dirigeons vers une longue guerre », a prédit M. Borrell, qui à 77 ans prendra sa retraite à la fin de l’année. Lundi, le diplomate espagnol avait, à l’unisson des dirigeants mondiaux, prévenu que le Liban était « au bord d’une guerre totale ».
A quelques semaines de la présidentielle américaine du 5 novembre entre Donald Trump et Kamala Harris, la situation au Proche-Orient « doit impliquer la communauté internationale », a estimé le patron de la diplomatie européenne. « Nous ne pouvons pas simplement compter sur les Etats-Unis. Ils ont essayé de nombreuses fois et n’y sont pas parvenus », a-t-il regretté.