Donald Trump avait vu les choses en grand : dimanche 27 octobre, il a rempli de casquettes rouges le légendaire Madison Square Garden de New York, où il s’est présenté en sauveur des Etats-Unis. Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr., le catcheur Hulk Hogan ou l’ancien animateur ultraconservateur de Fox News Tucker Carlson ont fait le show, chauffant la salle avant l’arrivée du tribun.
Et puis, il y a eu Tony Hinchcliffe. L’humoriste texan, animateur du podcast « Kill Tony », généralement considéré comme raciste, s’est illustré en comparant Porto Rico – un territoire américain –, dont beaucoup de natifs résident à New York, à « une île flottante d’ordures au milieu de l’océan ».
La séquence a rapidement été dénoncée sur les réseaux sociaux, notamment par l’équipe de campagne de Kamala Harris. La candidate démocrate s’est rendue dans la foulée dans un restaurant portoricain de Philadelphie dimanche. Plusieurs stars portoricaines, comme Jennifez Lopez et ses 250 millions d’abonnés sur Instagram, le prince du reggaeton Bad Bunny (45 millions d’abonnés sur Instagram) et Ricky Martin (18 millions d’abonnés) ont apporté leur soutien à Kamala Harris en relayant des vidéos de la démocrate dans leurs stories sur Instagram. « Voilà ce qu’ils pensent de nous », a écrit Ricky Martin en faisant référence au meeting de Donald Trump. Et d’ajouter à ses fans : « Votez pour @kamalaharris. »
« Un carnaval final de griefs, de misogynie et de racisme »
Ces propos très critiqués ont toutefois été « bien accueillis » par les partisans de Donald Trump présents au Madison Square Garden, rapporte un reporter de CNN, qui souligne qu’ils ne dénotent pas avec ceux de l’ancien président. Ce dernier a pris pour habitude de qualifier les Etats-Unis de « poubelle pour le reste du monde » lorsqu’il s’en prend aux sans-papiers.
Dimanche, comme le rappelle le quotidien USA Today, Donald Trump a d’ailleurs offert à ses partisans une variation sur son thème de prédilection. Il a rappelé que, pour lui, les Etats-Unis « sont désormais un pays occupé », répétant son projet de lancer le « plus grand programme de déportation de l’histoire américaine ». « Donald Trump organise un rassemblement bruyant et incendiaire au Madison Square Garden pour son retour à la maison », a résumé le Los Angeles Times.
La presse américaine, et notamment new-yorkaise, a elle aussi choisi de décrire le ton général du meeting, au-delà de la saillie contre Porto Rico. Le New York Daily News, qui n’est pas favorable à Donald Trump, a déploré un « meeting raciste », jugeant que « les intervenants soutenant Trump (…) insultent les Portoricains, les Noirs, les juifs et Harris ».
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