La justice argentine a autorisé, mardi 1er octobre, le transfert du corps de Diego Maradona, disparu en 2020, dans un futur mausolée voulu par ses enfants, dans un quartier central de Buenos Aires, pour faciliter les hommages « à la plus grande idole de l’Argentine ».
La décision, dans une résolution du tribunal de San Isidro (nord de Buenos Aires), citée par plusieurs médias argentins, intervient à quelques mois d’un premier procès, celui de Gisela Madrid, une infirmière membre de l’équipe médicale de Maradona qui, depuis le début, dit n’avoir fait que suivre les directives des médecins, et avait obtenu d’être jugée à part.
Le procès principal de sept praticiens – un neurochirurgien et médecin traitant, un médecin clinicien, une psychiatre, une psychologue, un chef infirmier, des infirmiers – est prévu, après plusieurs reports, en mars 2025.
Vers l’ancien port de Puerto Madero
S’agissant de la dépouille, le tribunal de San Isidro avait dans un premier temps, en mai, décidé de ne pas autoriser le transfert, arguant « d’éventuelles mesures qui pourraient être requises », d’exhumation notamment, dans le cadre du procès, après objection de certaines parties.
Le tribunal relève mardi qu’il n’y a plus « d’opposition d’aucune partie », et considère qu’une « réponse favorable doit être donnée » à la sollicitude des enfants.
L’idée, lancée un an après la mort de Diego Maradona et formalisée en 2023, est de transférer les restes de l’icône du football argentin, qui repose dans un cimetière privé à Bella Vista, en banlieue de Buenos Aires, dans le quartier central et ancien port de Puerto Madero.
Dans leur requête initiale, les enfants prévoyaient un mémorial finalisé en 2025, le « Memorial M10 », pour que « le peuple argentin et les citoyens du monde puissent rendre hommage à celui qui fut la plus grande idole de l’Argentine ».
Le procès de mars 2025, très attendu en Argentine, porte sur les circonstances de la mort de Diego Maradona, et une négligence potentielle. Il était décédé à 60 ans d’une crise cardio-respiratoire le 25 novembre 2020, seul sur un lit médicalisé à Tigre (nord de Buenos Aires), où il était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête.
La justice a retenu la qualification d’« homicide avec dol éventuel », une infraction caractérisée lorsqu’une personne commet une négligence, tout en sachant que celle-ci peut entraîner la mort. Elle est passible de huit à vingt-cinq ans de prison.